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Bernard Maret, manager différemment

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Bernard Maret, manager différemment

Le co-gréant de l’hôtel Alteora est aussi depuis peu le président du club des Entrepreneurs du Futur.

bernard maretLe co-gréant de l’hôtel Alteora est aussi depuis peu le président du club des Entrepreneurs du Futur.

Parisien pure souche, passionné d’équitation, après des études d’expertise-comptable et son service militaire, Bernard Maret entre dans un cabinet de gestion de patrimoine. « Le management m’a toujours intéressé. Etre un bon manager, c’est aimer les gens et savoir les écouter. » Son expérience, il la met à profit quand il reprend la gestion de l’hôtel Alteora en 2002. « Cette reprise a été un challenge. L’objectif était de faire différemment. »

En 2008, la gestion du restaurant est reprise en propre. « Il a fallu tout recommencer et intégrer les deux équipes. » En 2010, l’installation d’eau chaude est à changer. Une réflexion sur le développement durable est engagée, des panneaux solaires sont installés. La climatisation est également revue avec l’installation de pompes à chaleur et d’une gestion centralisée dans les chambres. Fin 2014, l’hôtel est certifié Afaq 26 000. « C’est à la fois l’implication de l’entreprise dans le tissu local et sa gestion interne. Nous avons un management qui privilégie la responsabilisation des gens. J’aime prendre une métaphore pour cela. L’hôtel est un théâtre où le directeur a le rôle de metteur en scène. Chaque salarié est acteur de son métier (il porte d’ailleurs un costume). Les clients sont les spectateurs. Chaque jour, c’est une nouvelle pièce. Le metteur en scène, après avoir donné toutes ses directives, ne peut plus intervenir. L’acteur doit adapter sa façon de jouer en fonction des spectateurs. Deux règles s’appliquent dans l’entreprise. Premièrement, Bouddha a dit : “la seul chose qui est constante c’est le changement“ et  deuxièmement c’est l’acceptation de l’erreur qui permet d’échanger et de grandir. Face à un problème, c’est aussi voir la capacité de la personne à trouver une solution. »

Attaché à la philosophie de Pierre Rabit, il veut « tel un colibri, prendre sa part pour rattraper les erreurs que notre génération a pu commettre ». C’est aussi réinventer les relations patron-salarié. « Cette réussite se mesure dans la durée. D’un point de vue économique, cela porte ses fruits : pas d’absentéisme, un faible turn-over. Et grâce à un nombre important d’heures de formation, cela permet de grandir ensemble. »

Au mois de juillet, l’hôtel a également obtenu l’iso 14001. En participant à la démarche Pacte en 2014, sur deux ans, le tonnage des déchets est passé de 55 à 35 tonnes. « Nous n’avons pas fait ça tout seul. Il y a tout l’aspect réglementaire à gérer. » Bernard Maret a ainsi trouvé des relais auprès de la CCI de la Vienne, de la Région, du CJD et et un accompagnement de Stéphane Fournier de Sister. « Grâce à l’Aract, nous avons mis en place un indice du bonheur dans l’entreprise et obtenu la note de 9/10. De toute façon, si vous voulez travailler sur le développement durable, l’entrepreneur doit se préoccuper du bien-être de ses salariés. Il faut penser le problème dans le bon sens. Et à travers de petits gestes simples, qui implique les salariés, il est possible de faire des choses. C’est aussi apporter une autre vision de l’hôtellerie, porter une démarche différenciante qui amène encore plus de partages et d’échanges. »

M. W.

Réfléchir à l’entreprise de demain

« L’objectif quand le nom de l’association est Entrepreneurs du Futur est notamment de réfléchir à comment sera l’entreprise de demain. Le salarié n’attend plus la même chose de l’entreprise, l’économie fonctionne différemment, les nouvelles technologies transforment les usages … Plutôt que de le vivre comme une obligation, nous essayons de nous poser les bonnes questions en matière de développement durable et de responsabilité sociétale des entreprises (RSE). C’est aussi l’occasion de sortir de son entreprise, de prendre du recul », explique Bernard Maret. Un travail de rapprochement est engagé avec Réso Ouest et Cap au Sud. « Nous pouvons fusionner des commissions, des actions sur certaines thématiques. » Sur les déchets, les trois associations se mobiliseraient sur une action par exemple : la récupération et le traitement des archives de toutes les entreprises des associations.

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