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Les bouteilles 100 % végétales de Lyspackaging

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Les bouteilles 100 % végétales de Lyspackaging

A Chaniers, près de Saintes, Nicolas Mouflet produit des bouteilles, des flacons et des bouchons 100  % naturels à partir de bagasse de canne à sucre, le résidu fibreux issu de la production de sucre. Il les a baptisées Veganbottle.

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A Chaniers, près de Saintes, Nicolas Mouflet produit des bouteilles, des flacons et des bouchons 100  % naturels à partir de bagasse de canne à sucre, le résidu fibreux issu de la production de sucre. Il les a baptisées Veganbottle.

Un an et demi de recherche et développement pour « lever le frein technologique » qui empêchait le résidu de canne à sucre de devenir matière première. D’autres avant Nicolas Mouflet ont développé le concept du bioplastique, à partir du maïs par exemple. « Mais le maïs est un aliment, en plus il consomme beaucoup d’eau. Moi, je ne voulais utiliser que des déchets de production », précise-t-il.

Coproduits

Mais « une bouteille transparente ne se différencie pas d’une autre à base de pétrole, relève le chef d’entreprise de 41 ans. Pour qu’un bioplastique se distingue, il faut qu’il soit visible d’un coup d’œil, pour le consommateur comme pour le producteur. » Alors sa société utilise également des coproduits naturels pour démarquer ses bouteilles visuellement : noyaux d’olive pour obtenir du beige, coquilles de moules pour du noir, mais aussi huîtres, roseaux, cacao, café, bois, pépins de raisin, blé, cuir  … Réduits en poudre, ils donnent à ses flacons une couleur non homogène, dont la teinte s’éclaircit du goulot vers le corps et dont la surface peut paraître lisse ou bien en « peau d’orange ». D’ici quelques mois la start-up, qui emploi sept personnes, proposera aussi des colorants naturels, toujours à partir de déchets, pour composer cette fois une teinte uniforme.

Inverser le chiffre d’affaires

Cette idée de flacons 100  % végétales trottaient dans la tête de Nicolas Mouflet depuis 2001. A l’époque, il travaillait pour un producteur de bouteilles mouleur, verrier et plasturgiste qui avait de grands groupes industriels mondiaux pour clients. Chargé du dessin industriel, le charentais-maritime a ainsi créé « plus de 4  000 bouteilles » pour des marques d’eau, de sodas, de jus de fruits ou encore de cosmétiques. Engagé ensuite en 2010 par une entreprise d’événementiel, le futur dirigeant a alors conditionné l’eau pour nombres de marque de luxe, mais celle-ci a fait faillite en 2015. Nicolas Mouflet a alors consacré sa période de chômage à la création de Lyspackaging et au démarchage de futurs clients.

Rationnel, il a tout d’abord axé sa production sur des bouteilles en plastique PET (polyéthylène téréphtalate), au design travaillé, orientées notamment vers les producteurs de spiritueux (les bouteilles en plastique, plus légères que le verre, autorisent l’export de 25  % de liqueurs en plus, NDLR). Elles assurent aujourd’hui encore 80  % de ses 600 000 euros de chiffre d’affaires. Mais Nicolas Mouflet compte « inverser ce ratio dès l’année prochaine » avec la Veganbottle.

O. G.

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