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Bruno Belin, l’homme fort du département

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Bruno Belin, l’homme fort du département

Chaque seconde compte pour le président, hors norme, de la Vienne. Présent sur tous les fronts, dynamique et disponible à la fois, il veut un département à son image. Sans concession, il se livre à la rédaction.

bruno belinChaque seconde compte pour le président, hors norme, de la Vienne. Présent sur tous les fronts, dynamique et disponible à la fois, il veut un département à son image. Sans concession, il se livre à la rédaction. 

Info-éco / Quel est le bilan de ces premiers mois à la tête du Département de la Vienne ?

Bruno Belin / L’été a été chargé, le tourisme est un des grands axes de notre politique. Nous avons défini 12 politiques, qui nous voulons déployer durant la mandature. Nous sommes arrivés dans un contexte de découverte du cadre budgétaire. Les dépenses contraintes, notamment liées aux charges sociales, augmentent de 7 M€. Les dotations sont en baisse de 7 millions d’euros. C’est ainsi 14 M€ de différentiel sur un budget de 400 M€, c’est important. Il a fallu que chacun trouve sa place. Cela passe par beaucoup d’informations. Dans ses premiers mois, il était important de créer une dynamique, des liens entre nous pour avoir envie de travailler ensemble.

Info-éco / Comment voyez-vous les rapports avec la future grande Région ?

B. B. / Vous avez une grande région avec Bordeaux, un pôle incontournable, indiscutable, connu dans le monde entier. Il y a aussi l’Arc Atlantique fort de La Rochelle à Saint-Jean-de-Luz. Le Sud a un fort tropisme, avec des cultures, des identités marquées. Il faut qu’au Nord, nous ayons aussi cette ambition de force. La Vienne, c’est aussi la porte d’entrée de cette nouvelle région depuis Paris. C’est une position stratégique au sud de la Touraine. Il y a avec le Val de Loire un potentiel de 4 millions de touristes, il faut les capter, les faire descendre un peu chez nous. Car là encore c’est de l’économie, donc de l’emploi. On a cette ambition d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires lié au tourisme en 2021, donc il faut aller les chercher.

Info-éco / Vous avez souligné les bons chiffres du tourisme cet été. Quelle est votre stratégie ?

B. B. / Il y a bien sûr le travail d’inventivité du Futuroscope. Sur 12 mois, le parc totalise 1,8 million d’entrées. Le Center Parcs vient d’ouvrir, il affiche en deux mois 240 000 nuitées. Leur ambition est d’atteindre 1,2 million de nuitées ce qui va booster encore le département. Et puis, il y a les autres projets. Il n’y a pas de concurrence, c’est une addition. Le touriste est entre une heure à trois heures de route. Il faut donc jouer sur la proximité et le court séjour, tout en se faisant plaisir. A côté, il y a par exemple, plus modestement, l’Historial du Poitou, s’il est validé, pourrait mettre quatre ans à sortir.

Info-éco / Vous avez fait l’annonce d’une implantation sur la Technopole avec 90 emplois à la clé ? D’autres projets sont-ils en cours ?

B. B. / Nous devons ouvrir toutes les possibilités, notamment grâce à la Sem patrimoniale. C’est ainsi que nous pouvons financer l’extension de Mécafi à Châtellerault. Le Département doit pouvoir continuer à être utile même en matière économique. Est-ce qu’il faudra demain pour cela créer une agence d’attractivité ? On ne s’interdit rien. Il faut être présent pour détecter toute potentielle idée qui pourrait créer des emplois. Il faut additionner les volontés.

Info-éco / Vous avez divisé par deux vos coopérations culturelles, vous soutenez Futurallia et développez des échanges économiques. Quelle est votre stratégie à l’international ?

B. B. / Nous allons garder un pied sur chaque continent. Nous ne sommes plus dans le simple jumelage, mais dans des coopérations économiques avec Jujuy (Argentine), Houston, Shenzen, le Burkina Faso. Côté Europe, il y a la Hongrie, la Pologne … nous ne fermons pas les portes à l’international. Pour Futurallia, nous sommes sur du long terme. Je participerai à Culturallia à Mons. C’est un réseau, une opération à voir sur la durée, ce qui dure fait du lien, de l’économie et de la richesse pour le territoire. Ce qui est bref n’est jamais bon.

Info-éco / Vous êtes le président de l’aéroport de Biard, vous voulez faire bouger les lignes, qu’en est-il ?

B. B. / J’avais proposé au maire de Biard de changer de nom, de l’appeler l’Aéroport de Poitiers-Futuroscope, mais il n’a pas adhéré à mon idée. En tourisme comme en économie, la notoriété fait beaucoup ; comme Biard n’est pas encore une destination très connue à l’inverse du Futuroscope ou un Français sur deux y est déjà passé, je trouvais cela judicieux d’y remédier. Mais, il n’en sera pas question, on ne dénomme pas un aéroport facilement. J’apprends son fonctionnement et j’ai découvert que d’avoir des ambitions était un luxe car tout se résume en euro. Je ne dis pas que nous ne regardons pas de nouvelles lignes, mais nous allons renforcer celles qui existent, notamment celle de Lyon, dont l’État se désengage. C’est une ligne incontournable pour Poitiers et La Rochelle.

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