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La Camif, reine du made in France

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La Camif, reine du made in France

En réinventant le modèle économique de la Camif via la digitalisation, Emery Jacquillat a redonné vie à la célèbre entreprise niortaise pour en faire un exemple du made in France.
Ikéa n’a qu’à bien se tenir, la Camif s’apprête à lui faire de l’ombre.

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En réinventant le modèle économique de la Camif via la digitalisation, Emery Jacquillat a redonné vie à la célèbre entreprise niortaise pour en faire un exemple du made in France. Ikéa n’a qu’à bien se tenir, la Camif s’apprête à lui faire de l’ombre.

Au bord du gouffre il y a sept ans, la Camif à Niort a su renaître de ses cendres grâce à Emery Jacquillat et son modèle économique s’inspirant du digital, du made in France et du respect du consom’acteur.

A la tête de Matelsom depuis 1995, il fut l’un des premiers à vendre de la literie en ligne, fort de cette expérience, il a souhaité relever le pari un peu fou de redonner vie à la célèbre entité : Camif. Exit le catalogue, désormais la Camif sera uniquement en ligne et recentrée sur l’équipement de la maison fabriqué à proximité.

Aujourd’hui, la Camif joue dans la cour des grands, elle compte 300 000 clients, dont la moitié sont des anciens clients et réalise un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros. Présente depuis deux ans au salon du Made in France, l’entreprise avait tapé dans l’œil de l’ancien ministre Arnaud Montebourg, porte-parole de la fabrication française. Désormais en campagne pour la primaire des présidentielles, il a choisi de se rendre chez la « Reine du Made in France » pour exprimer l’importance de cette économie collaborative qui fait la part belle aux entreprises françaises. « Je propose que 80 % de la commande publique soit du made in France contre 25 % aujourd’hui ! Je ne souhaite pas changer les lois, mais plutôt les pratiques, développe-t-il. Le Made in France est l’avenir, le consommateur doit payer le prix du travail et non les marges que se font les distributeurs. En valorisant les producteurs français, on respecte et pérennise des savoir-faire. » Un discours qui sonne comme une mélodie pour Emery Jacquillat. « Nous avons organisé l’entreprise selon le triple A, sourit le dirigeant, l’audace, l’agilité et l’attention que nous portons à nos salariés, partenaires et clients. Le made in France était la meilleure porte d’entrée pour gagner la confiance des consommateurs qui deviennent des consom’acteurs. »

Innover pour mieux se renouveler

Se sentir acteur, donner un sens à ses achats est le nouveau leitmotiv de la Camif. Depuis 2013, l’entreprise a lancé la « Conso’localisation » qui permet aux acheteurs de choisir les produits fabriqués près de chez lui et ainsi favoriser l’emploi local. L’année suivante, Emery Jacquillat lance  « Le tour de France de la Camif » pour mettre sous les projecteurs ses fournisseurs français (110 au total) et leurs produits (3 500  objets). Depuis 2016, son modèle économique est mis en avant à travers la certification international B Corp. « Il ne suffit pas de porter une marinière pour défendre le made in France, ironise Emery Jacquillat, notre rôle est de défendre les identités et les origines françaises. Il est normal d’être transparent et d’informer le consommateur. » « Je propose l’étiquetage obligatoire et que tout le mobilier de l’Elysée soit issu de la Camif », conclut le candidat. Mais, au delà d’un discours de campagne, le patriotisme économique mis en place par la Camif a de beaux jours devant lui.

Lydia de Abreu

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