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CCI : vers un désengagement financier de l’aéroport ?

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CCI : vers un désengagement financier de l’aéroport ?

Confrontée à une baisse de son budget, la CCI cherche des économies.

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Confrontée à une baisse de son budget, la CCI cherche des économies.

Depuis son élection, il y a un peu moins d’un an, Claude Lafond, président de la Chambre et d’industrie de la Vienne va à la rencontre des chefs d’entreprises, des collectivités … « Je ne veux plus entendre : à quoi ça sert une CCI. Nous devons être sur le terrain, au contact des entreprises et leur demander leurs besoins. » Pour couvrir le département, des binômes élu référent-technicien ont été mis en place. « Les collectivités sont aussi demandeuses de conseils. Il faut accompagner les nouvelles communautés de communes. Avec la Chambre de métiers et de l’artisanat, nous avons planifié des réunions pour tous les rencontrer. » Les deux chambres vont d’ailleurs contractualiser avec une collectivité pour assurer une permanence sur le développement économique et être le relais des entreprises sur le territoire. « Notre rôle est d’aider les entreprises à s’installer, se développer et de conforter celles déjà présentes. Il faut être optimiste, la situation repart, des faisceaux s’éclairent. Les investissements et les recrutements sont en hausse. »

Des économies à trouver

Le point de mécontentement reste le budget de la CCI. Après une diminution de 35 % de leurs finances les années précédentes, pour 2018, le gouvernement envisage une baisse de 17 %. « L’Etat nous supprime nos revenus, mais nous avons aussi de nouvelles missions. L’Etat compte par exemple sur la CCI pour faire la promotion de ses dispositifs auprès des entreprises. Nous assurons des tâches régaliennes, comme l’enregistrement des sociétés, mais nous faisons aussi du conseil et de l’accompagnement auprès des entreprises et des collectivités. »

De 172  salariés, la CCI compte aujourd’hui 115  personnes, dont les 2/3 sont affectés au centre de formation des apprentis. « Il y a eu un plan emploi consulaire avec des pré-retraites et des ruptures conventionnelles. Nous continuerons à ne pas licencier, mais des départs ne seront pas remplacés. »

D’autres pistes de revenus sont envisagées. La chambre régionale discute avec la Région Nouvelle-Aquitaine pour contractualiser sur l’accompagnement à l’international et des formations pour les créateurs-repreneurs. De nouvelles sources d’économies aussi sont à l’étude : des mutualisations sur les achats ou l’organisation des formalités.

Désengagement financier de l’aéroport ?

La CCI souhaite également se désengager du financement de l’aéroport. Actuellement, chaque membre du syndicat mixte regroupant Grand Poitiers, le Département de la Vienne et la CCI, participe à hauteur d’un tiers. « Par rapport à notre budget, nous faisons le plus important effort financier. L’aéroport doit exister. C’est un outil départemental et régional indispensable. Avec sa position stratégique, il sert aux Anglais, aux étudiants, au CHU pour ses transplants, aux touristes, aux industriels du Châtelleraudais  … mais la question du modèle économique doit être posée. Je laisse le soin à Alain Claeys de discuter avec la Région. La délégation de service public arrive à échéance en 2019, mais déjà les objectifs ne sont pas remplis. Fin 2012, quand la CCI s’est désengagée, l’aéroport comptabilisait 120 000 passagers. La DSP en visait 170  000. Vinci est aujourd’hui à 109 000. »

M. W.

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