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Embarquement collectif pour l’aérospatiale de demain

plan maryse bastié

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Embarquement collectif pour l’aérospatiale de demain

La Nouvelle-Aquitaine a invité 68 entreprises régionales à venir exposer jusqu’au 21 juin, au Salon du Bourget. Et c’est à plusieurs voix, que la Région a présenté le Plan Maryse Bastié, sa feuille de route pour le développement de l’aéronautique, de la défense et du spatial sur tout le territoire.

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Sur 1 550 m2, la Nouvelle-Aquitaine a invité 68 entreprises régionales à venir exposer jusqu’au 21 juin, aux côtés du tissu industriel d’Occitanie, sous la bannière commune du pôle de compétitivité Aerospace Valley. En région, l’aérospatiale emploie 70 000 personnes réparties sur 900 établissements industriels générant 6 milliards d’euros de chiffre d’affaires. « Face à cette puissance industrielle et aux nombreux défis de la filière aéronautique et spatiale de demain allant de la production industrielle à une redéfinition globale de la mobilité, nous avons construit le plan Maryse Bastié », indique Alain Rousset, président de la Région. Entouré de représentants d’Aerospace Valley, du Gifas (Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales), de l’UIMM (Union des industries et des métiers de la métallurgie), de l’ADI (Agence de développement et d’innovation), du BAAS (Bordeaux Aquitaine Aéronautique et Spatial) ou encore de Cap Métiers, c’est à plusieurs voix qu’ils ont rappelé les grandes lignes de cette feuille de route pour accompagner le développement du secteur.

Etablir un écosystème de confiance

Quatre chantiers ont été identifiés : succès (consolidation des entreprises et ouverture à de nouveaux marchés), excellence (innovation et recherche), talents (compétences de demain) et dynamisme (travail en réseau). « En lien avec ces quatre axes forts, nous avons plusieurs préoccupations majeures, souligne l’élu régional. Il y a d’abord la nécessité d’accompagner la croissance en compétences et en puissance des entreprises, notamment des sous-traitants et d’augmenter le nombre d’entreprises de taille intermédiaire. »

Ainsi, le Gifas déploie son programme Industrie du futur 4.0. « L’idée est d’aider et d’accompagner les PME à développer leurs critères de performances et acquérir des briques de technologies 4.0 », explique Patrick Corbeau, membre du comité de pilotage du Gifas. 300 entreprises seront coachées en France, dont 40 en Nouvelle-Aquitaine. « C’est la première Région a s’être engagée », précise le représentant.

Aerospace Valley (850 membres) sera également fortement impliqué dans le soutien aux entreprises de l’aéronautique, du spatial et des drones. « Parmi les cinq écosystèmes identifiés (structure et mécanique, systèmes embarqués, énergie, économie des données et solutions logicielles), l’enjeu est d’impliquer et de faire travailler ensemble les différents acteurs (entreprises, centres de recherche, universités …) sur les nouvelles évolutions à venir », explique Yann Barbaux, président du pôle.

Au niveau régional, plus de 500 entreprises sont impliquées dans le programme Usine du Futur, coachées par l’ADI notamment. « Nous avons aussi un rôle d’anticipation, de communication sur les défis à venir, signale Mathieu Viry, chef de projet pour l’aéronautique au sein de l’ADI. Le travail de collaboration entre les différents partenaires est primordial pour que les secteurs s’alimentent les uns les autres en croisant les technologies et les dynamiques pour faire sens ensemble. »

Attirer les talents

La formation est le deuxième cheval de bataille de l’exécutif régional. L’UIMM, comme le BAAS, seront présents pour mobiliser les entreprises, participer aux actions de formation, attirer les jeunes vers la filière, repérer les compétences et développer les talents. Car la filière ne cesse de recruter sur l’ensemble des métiers et se doit de disposer de formations adéquates, en proximité des territoires et des entreprises. « De nouvelles écoles d’ingénieur vont voir le jour, annonce Alain Rousset. L’enjeu est d’avoir tous les cursus, du CAP au diplôme d’ingénieur, sur tous les métiers de l’aéronautique de la maintenance à la construction, en passant par la conception et le contrôle. » Le métier d’ingénieur est sous tension dans les ETI et PME régionales. Les besoins seraient de 600 ingénieurs par an en région. « L’idée est donc de doubler notre capacité actuelle et d’offrir ainsi une solution aux grands groupes comme aux PME. » Ainsi, les projet de l’ENSPIMA (Ecole nationale supérieure pour la performance industrielle et la maintenance aéronautique), l’ESTACA (École supérieure des techniques aéronautiques et de construction automobile) et de l’Isae-Ensma devrait permettre d’augmenter sensiblement le nombre d’élèves-ingénieurs. Pour ce dernier, il s’agit de recruter à bac+2 pour une formation d’ingénieur en trois ans en alternance. Le diplôme sera celui d’ingénieur en génie industriel pour l’aéronautique et l’espace, avec une spécialité matériaux et énergie. L’école devrait intégrer 30 élèves par an pour une première rentrée en 2021.

M. W.

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