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Esope transforme le plastique en sac Couleurs d’enfer

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Esope transforme le plastique en sac Couleurs d’enfer

En redémarrant, la coopérative est devenue entreprise adaptée et emploie aujourd’hui 25 personnes.
Ulrike Besse est passée d’assistante de direction à dirigeante. Des pistes de diversification ont été trouvées.

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Dans la cour de l’entreprise Esope, s’entreposent des big bag de cartons, plastiques et autres composants à recycler. La société est spécialisée dans le tri des déchets électriques et électrotechniques.

« Nous travaillons surtout avec les PME et les administrations, souligne Ulrike Besse, la dirigeante. Nous récoltons le matériel industriel, de bureau, informatique, médical … et nous les décortiquons. » L’entreprise n’étant pas labellisée éco-organisme, elle ne traite pas les déchets ménagers. Pour avoir assez de flux, elle rayonne sur le grand Sud Ouest et va jusqu’à Paris.

De six salariés au départ, aujourd’hui ils sont 25. Dans la précédente entreprise, Ulrike Besse était assistante de direction. Car la société a été remontée sous forme de coopérative suite à la fermeture du site en 2004. « Nous avons décidé d’ajouter un volet social à l’aventure en étant entreprise adaptée et en accueillant des salariés handicapés. » Si hier, Calitom (service public des déchets en Charente) était un de leurs partenaires, aujourd’hui Esope travaille essentiellement avec les professionnels. Au fil du temps, l’entreprise a dû se diversifier. Les DEE sont toujours démantelés, les matières triées. Le carton est renvoyé en papeterie, le plastique est trié et broyé. « La vente de ces matières dépend des fluctuations de la bourse. » L’entreprise s’est donc diversifiée. Elle a décroché un contrat de maintenance avec La Poste pour leur mobilier urbain (boîte de dépôt, coffre …) sur les Deux-Sèvres, la Charente et la Vienne.

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Créer des sacs

Depuis trois ans, la société a surtout développé un atelier de fabrication de sacs-à-main, sous sa propre marque : Couleurs d’enfer. « Les pièces sont découpées dans des chutes de production. Ces morceaux de plastique sont ensuite cousus et assemblés sur place. Ce sont des matières résistantes, qui ne craignent pas. Avant ces déchets partaient à l’enfouissement, aujourd’hui, ils servent de matières premières et deviennent de nouveaux produits. L’activité est en plein développement, mais est aussi très prenante et demande beaucoup d’organisation. » Les sacs, pochettes, sacs à dos et poufs (remplis de confettis de tongs de bain) sont vendus via leur site internet et dans quelques magasins. « Nous réalisons aussi des commandes pour des entreprises. Une nous a par exemple demandé des sacs de sport pour Noël. » Autre exemple, des sacs de présentation ont été réalisés pour le Salon de la croissance verte à partir des bâches de l’événement. « Malgré le secteur très concurrentiel, nous entrons dans une démarche de réutilisation, donner une vie plus longue aux matières. »

Pour donner plus d’ampleur à cet atelier et développer ses activités, l’entreprise souhaite déménager à proximité d’Angoulême. Un bâtiment est en construction. Cette réflexion a été engagée en concertation avec les salariés de l’entreprise. « Le passage en tant que chef d’entreprise n’a pas été si difficile. Le plus dur pour moi reste la communication. » Si elle s’occupe de la partie commerciale, administrative et financière, Daniel Lalu a en charge le personnel et la production. « Il y a une complémentarité. La volonté est de partager les décisions « lourdes ». La règle est la transparence l’un vis à vis de l’autre et il y a la volonté d’avancer ensemble. »

Mathilde Wojylac

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