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Le GAEC Bégaud produit le lait de demain

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Le GAEC Bégaud produit le lait de demain

Le Groupement agricole d’exploitation en commun (GAEC) Bégaud, installé à Ballon, entre La Rochelle et Rochefort, s’est emparé de la technologie pour produire du lait bio.

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Le Groupement agricole d’exploitation en commun (GAEC) Bégaud, installé à Ballon, entre La Rochelle et Rochefort, s’est emparé de la technologie pour produire du lait bio.

L’École nationale d’industrie laitière et des industries agroalimentaires (ENILIA) de Surgères et Super U font partie de ses clients, comme environ 70 à 80  petits producteurs fromagers ou grands industriels.

Yann Bégaud, son épouse Isabelle et Victor Boulineau ont converti le GAEC à la production de lait biologique en 2011, puis ont intégré le groupement de producteurs Biolait, basé en Loire-Atlantique, qui assure la collecte et le transport de la matière première. « Au sein de Biolait, c’est nous qui décidons du prix de vente du lait, à l’inverse de l’agriculture conventionnelle. Les transformateurs et la grande distribution manquent de matière première. Alors nous sommes en position de force. Mais nous sommes aussi capables de livrer un nouveau client du jour au lendemain. » Mais avant cela, Yann Bégaud a du repenser son métier.

Culture toute l’année

A la fois éleveur d’une centaine de vaches et céréalier, le GAEC exploite ses 260 hectares toute l’année, entre les plantations de blé, tournesol et soja et une prairie multi espèces destinée à la nourriture des bêtes. « On y mélange des graminées (sorgho, féverole, pois, blé …) et des légumineuses (luzerne, trèfle vert et violet) dans une proportion de 40  %-60  %. Cela permet de contrôler la masse d’azote naturel dans le sol et d’en apporter beaucoup au bétail, qui en a besoin. Et cela permet de ne jamais avoir de terre nue, ce qui est notre but. Les graminées produisent plus au printemps et à l’automne alors que les légumineuses donnent en été. L’automne, on plante le blé et les féveroles. En juillet, dès que la paille est moissonnée, on plante le sorgho et le trèfle, et fin octobre on sème les pois, le seigle et la vesce. Et ainsi de suite. »

Détecteur, caméra, GPS

Le blé est ensuite vendu et le reste donné au troupeau. Ce n’est pas tout. Pour optimiser la pousse, le GAEC laboure aussi le moins possible parce que « ça détraque la vie microbienne », estime Yann Bégaud. A la place, il sème à deux centimètres sous terre et bine ses rangs à l’aide d’une caméra et d’un GPS. « Avec cette précision, on passe toujours au même endroit, au plus près du pied, explique l’agriculteur. Cela élimine la concurrence végétale et assure une belle pousse. »

Toujours dans un souci d’optimisation, les vaches sont équipées d’un collier détecteur qui enregistre tout : les mouvements, les temps de repos et de rumination. « Il trace une courbe d’activité de l’animal, détaille Yann Bégaud. Un pic d’activité est le signe qu’elle est en chaleur. Comme ça, nous l’inséminons au meilleur moment. Cela nous permet aussi de suivre son état de santé. »

Décidément chouchoutées, les vaches bénéficient aussi de logettes individuelles équipées d’un matelas de mousse et de paille pour dormir et d’un autre tapis pour déambuler jusqu’à la mangeoire et ainsi préserver leurs articulations. Si avec ça le lait n’est pas bon !

O. G.

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