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« Il faut toujours innover, même en agriculture »

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« Il faut toujours innover, même en agriculture »

Eleveuse de volailles depuis 14 ans, Séverine Bidaud mène son activité avec dynamisme et engagement. A ce titre, elle vient d’être décorée du mérite agricole.

severine bidaud

Eleveuse de volailles depuis 14 ans, Séverine Bidaud mène son activité avec dynamisme et engagement. A ce titre, elle vient d’être décorée du mérite agricole.

Séverine Bidaud a reçu les insignes de chevalier du mérite agricole. La préfète, Christiane Barret a ainsi voulu mettre à l’honneur des femmes dans un milieu économique où « elles sont souvent dans l’ombre, la visibilité des femmes au sein du monde agricole est un enjeu majeur. Sans visibilité, il n’y a pas de reconnaissance. »

Ses parents ont été charcutiers pendant 20 ans à Civray, pourtant Séverine Bidaud est devenue agricultrice, mais surtout éleveuse de volailles un peu par hasard. Après des études de comptabilité au lycée de Confolens, elle travaille au Futuroscope en contrat de qualification hôtellerie-restauration.

Elle enchaîne ensuite congés maternités et petits boulots dans la vente et le commerce. « J’avais un peu la bougeotte, même si avec des enfants en bas âge ce n’était pas toujours facile. » Quand les voisins du couple décident de vendre leur terrain, l’idée de s’installer naît. Son mari avait déjà repris les rennes de l’exploitation familiale en 1991, c’était l’occasion de fusionner les deux fermes. « J’ai donc repris des études agricoles à Venour, dont six mois de stage à Sauzé-Vaussais. » En 2001, elle s’installe et ajoute son activité : l’élevage de volailles maigres. « La transition s’est faite petit à petit. Au départ, nous élevions des vaches allaitantes sur 50 hectares. Au fur et à mesure nous sommes passés à 100 ha et à l’élevage de poulets, en rajoutant ensuite les canards gras. » Aujourd’hui, son mari se charge de la culture des céréales (dont une partie sert à nourrir les volailles), elle, s’occupe de la partie élevage et atelier.

Se diversifier

« Nous essayons de maîtriser notre produit jusqu’à l’assiette. » Poulet, pintade, canard … sont élevés en plein air. Disposant d’un local adapté (et dans le respect des normes), Séverine Bidaud s’attèle une fois par semaine à l’abattage et aux découpes. Les différentes préparations (rillettes, grillons, gésiers confits …) sont mises en conserves à Payré. Ainsi, 3 500 volailles et 1 100 canards passent entre ses mains chaque année.

Depuis son installation, elle a toujours ouvert sa ferme et vend directement sur place.

« Les gens viennent échanger, j’aime ce contact. » Elle participe également à quelques marchés de producteurs de pays en été et de Noël en hiver. Elle a rejoint le réseau Bienvenue à la Ferme en 2007 et en a pris la présidence en 2011, pour la quitter cette année. « Je reste trésorière, il y a un dynamisme à entretenir. Le travail entre petits producteurs reste important. La période est délicate. J’essaye de proposer des choses différentes. » L’année dernière, le couple a investi et refait son point de vente et la partie chaude (pour préparer les plats). « Depuis deux ans, je développe une activité traiteur. » Elle compose ainsi des buffets froids ou des plats uniques. « Je propose ce service du lundi au vendredi et j’essaye de garder le week-end pour profiter de mes trois enfants, de la famille. »

Afin de proposer quelque chose de différent, en août dernier, elle crée l’événement en organisant un cours de zumba à la ferme, suivi d’une dégustation. « Ça a bien marché, c’était très convivial. Il faut toujours innover, même en agriculture. »

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