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Le travail pour redresser la barre

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Le travail pour redresser la barre

Le président du Medef de la Vienne, Richard Lazurowicz, revient sur le vécu des entreprises durant ces derniers mois et l’accompagnement de l’organisation patronale auprès de ses adhérents.

Info-éco / Quelle a été la mobilisation du Medef face à la crise ? 

Richard Lazurowicz / Il y a eu bien sûr la collecte de masques qui ont été redistribués à l’hôpital Laborit et aux ehpad, les protections de sièges transmises aux infirmières libérales. Plusieurs entreprises ont également réalisé des visières pour les soignants. L’équipe du Medef est restée mobilisée durant le confinement. Nous avons mis en place la plateforme soutien.biz dès le 15 mars. Nous avons pris la décision le vendredi, elle était en ligne dès le lundi soir. Pour nous, c’était le meilleur moyen de tenir informé nos adhérents et l’ensemble des entreprises de la Vienne sur les mesures prises et les évolutions. Pour des entreprises ayant leur siège à l’étranger, c’était aussi un bon support pour expliquer leur situation. Il y a eu plus de 7  600  utilisateurs pour 11 vidéos et 67 articles publiés. Les explications des textes de loi ont eu de bonnes audiences. Pendant la crise, il était nécessaire de procéder un décodage législatif, de digérer l’information pour les chefs d’entreprise, alors que leurs repères avaient explosé. Nous avons également eu près de 850 consultations juridiques en trois mois, quand sur un an habituellement nous sommes à 1 200 demandes. Nous avons également contacté tous nos adhérents (près de 550  entreprises) pour savoir leurs besoins, leurs problématiques. 

Info-éco / De nombreuses aides ont été mises en place ?

R. L. / Il y a eu une très bonne réactivité de l’Etat et des services, il faut le souligner. Les mesures prises par le Gouvernement ont été concrètes et rapides. Le chômage partiel a été utilisé massivement et avec une validation rapide. Nous avons eu de très bonnes relations entre avec la préfecture, la Direccte, le tout coordonné par le sous-préfet. Nous avons servi d’intermédiaire, de facilitateur dans les relations avec les services de l’Etat, avec les banques. Il y a certes l’accompagnement technique et financier, mais aussi l’accompagnement psychologique du dirigeant auquel nous portons une attention particulière. 

Info-éco / Comment voyez-vous les mois à venir ?

R. L. / Tout le monde est conscient des difficultés à venir. Maintenant, il faut que la reprise économique se fasse aussi bien que l’arrêt de l’activité. Il ne faudrait pas prendre de retard par rapport à nos voisins, notamment européens, être moins réactifs. Nous avons besoin de commandes et il faut aider les entreprises à travailler dans de bonnes conditions. Il n’y a qu’un moyen pour redresser la barre, c’est le travail. Il y a de nombreuses entreprises qui n’ont aujourd’hui plus de trésorerie, à nous d’être attentifs. Le prêt garanti par l’Etat est une bonne chose, mais il faudra aussi le rembourser et pour cela, il faut de la marge. C’est un pansement, mais ce n’est pas la guérison assurée. Je sais aussi que pendant ces périodes, l’inventivité phosphore. Des solutions pérennes sont trouvées dans ces temps de crise et font progresser la société. 

Info-éco / Quel sera la principale difficulté ? 

R. L. / Ce qui va être difficile, c’est le placement des nouveaux diplômés. D’une pénurie dans certaines qualifications, il y a eu un renversement. Mais, les chefs d’entreprise sont prêts à favoriser les jeunes, ne pas les sacrifier, faire l’effort de les embaucher. C’est aussi valable pour les apprentis. Nous regardons aussi le prêt de main-d’œuvre entre entreprises. C’est un outil mis à disposition, qu’il faut utiliser. Le Medef continuera son rôle d’accompagnement. Nous avons montré que nous pouvions aider, informer. Nous avons également besoin de retours, pour remonter les informations au niveau national, faire part de la situation du terrain pour que le Gouvernement puisse ajuster les mesures.

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