Connect with us

Le menuisier forme le politique local

Entreprises

Le menuisier forme le politique local

A l’occasion de l’opération Artisan d’un jour, Michel Touchard, conseiller départemental a passé un après-midi dans la peau d’un apprenti-menuisier, au cœur de l’entreprise Vriet et Fils.

Touchard VrietW

A l’occasion de l’opération Artisan d’un jour, Michel Touchard, conseiller départemental a passé un après-midi dans la peau d’un apprenti-menuisier, au cœur de l’entreprise Vriet et Fils.

Arrivé en tenue (chaussures de sécurité jean et vieux pull) et à l’heure, Michel Touchard se présente chez Vriet et Fils, à Saint-Julien-l’Ars. Il est accueilli par les trois associés : le père, Claude et ses deux fils, Nicolas et Emmanuel.

Pour bien démarrer, rien de tel qu’un petit café pour faire connaissance. Voilà 40 ans que Claude Vriet a créé son entreprise de menuiserie. « Depuis que je suis tout petit, je veux devenir menuisier. J’ai commencé en apprentissage à 14 ans avec Bernard Bruneau, le fondateur de Buroform. Puis j’ai été salarié à Chauvigny et Bonnes. Il n’y avait pas de possibilités d’évolution, du coup j’ai décidé de me lancer. » Il s’installe à Tercé, construit sa maison et dans son sous-sol crée son atelier. « J’ai commencé avec trois machines, j’ai fabriqué ma scie circulaire. Dès le début, j’ai commencé avec un apprenti. Porte, fenêtre, escalier, cuisine, charpente … un menuisier sait tout faire ! » C’est aussi cette polyvalence qui lui a permis de perdurer. « Nous avons un métier varié, quand une activité diminue, une autre prend le relais. » Ses fils s’associent avec lui en 1999, après leur apprentissage dans l’entreprise. « On a toujours baigné dedans. » En 2002, ils font construire et déménagent à Saint-Julien-l’Ars. Aujourd’hui, la société emploie 12 personnes dont trois apprentis. « J’ai du former près de 50 personnes. La transmission est primordiale. »

Michel Touchard de son côté a exercé pendant 35 ans comme médecin à la Gibauderie. Au départ seul, il s’est ensuite associé. Il travaille aujourd’hui dans la médecine du sport. « Je suis bricoleur, j’ai une vieille maison à Tercé. J’ai beaucoup d’admiration pour tous ces métiers du bâtiment. Ce qui est intéressant avec cette opération, c’est de pouvoir discuter directement avec l’artisan, de connaître leurs problèmes, leurs attentes. C’est toujours enrichissant de se confronter à une nouvelle expérience. C’est bien de pouvoir parler sans intermédiaire. »

Menuisier1

Place aux travaux manuels et direction l’atelier pour quelques menus travaux. Raboteuse, scie à rubans, scie circulaire, ponceuse, plaqueuse, encolleuse … chaque machine a sa fonction. L’élu a notamment toupillé, raboté et dégauchi un bout de bois. L’occasion aussi d’évoquer la nouvelle loi sur le travail, les difficultés d’embaucher. Les trois associés ont un projet d’agrandissement. Deux bureaux et un véritable hall d’exposition permettraient d’augmenter la surface de 150 m2. « Nous pourrions présenter plus de nos savoir-faire, la cuisine, la salle de bains, le bardage bois … » La société travaille dans un rayon de 30 kilomètre essentiellement et à 90 % sur de la rénovation chez des particuliers. « Il y a toujours quelque chose à faire dans une maison : changer des volets, refaire le portail d’une grange, isoler des combles, modéliser, fabriquer et poser un escalier … » Leur force, c’est aussi d’être en famille. « Quand il y a un problème, on le gère à trois. C’est plus facile. » Ils se complètent : Claude coordonne la partie atelier, Emmanuel les commandes et Nicolas les chantiers. « Le plus rébarbatif, ce sont les papiers administratifs. »

Direction maintenant un chantier de rénovation sur Saint-Julien-l’Ars. Il s’agit pour l’élu de poser des fenêtres. Une mission que réalise sans problème Michel Touchard. « Je suis ravi de cette rencontre. »

M. W.

Menuisier3

Plus dans Entreprises

Populaire en ce moment

En haut