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Moins de débouchés pour les pêcheurs et conchyliculteurs

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Moins de débouchés pour les pêcheurs et conchyliculteurs

Les pêcheurs et ostréiculteurs font face aux difficultés engendrées par la crise du Covid-19.

Le député Les Républicains de la 5e circonscription de Charente-Maritime, Didier Quentin, a pris sa plume par deux fois pour sensibiliser le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume aux difficultés que traversent pêcheurs et ostréiculteurs. 

« De nombreux équipages ont fait le choix de ne pas prendre la mer en raison du confinement. Dans le même temps, ils connaissent un effondrement des cours devant la faible demande des consommateurs. Il s’y ajoute des problèmes logistiques car la chaîne de distribution est paralysée par la fermeture de nombreux établissements de mareyage », a t-il écrit le 24 mars. 

Trois jours plus tard, même démarche pour les conchyliculteurs, qui « connaissent une baisse drastique de leur activité, notamment avec la fermeture des principaux débouchés à l’exportation, ainsi qu’avec la fermeture des restaurants et de la plupart des marchés. » Se faisant leur porte-parole, « ils demandent que soient engagées des négociations, sans plus tarder, avec nos partenaires européens, afin de permettre une utilisation optimale et massive du Fonds Européen pour les Affaires Maritimes et la Pêche (FEAMP), alors que celui-ci est seulement consommé à hauteur de 50  % ».

« On est quasiment à zéro »

Le président de la fédération de pêche de Charente-Maritime, Philippe Micheau, ne peut qu’abonder. « Des fileyeurs sortent encore un peu. Il s’agit le plus souvent de bateaux de moins de 12 mètres, exploités en famille. La méfiance face à la maladie est moindre, contrairement aux chalutiers qui appartiennent à des patrons de pêche. Les marins font plus jouer leur droit de retrait. De toute façon, beaucoup de bateaux ne sortent plus à cause du cours du poisson, qui a dégringolé, et du fait que leur pêche leur reste en grande partie sur les bras. »

Même écho de la part du président du groupement qualité des huîtres de Marennes Oléron, Laurent Chiron. « On est quasiment à zéro. Aujourd’hui (le 27 mars, ndlr) je vais envoyer 10 kg à la plateforme Carrefour. Par semaine, je suis passé de 3 tonnes à 200 kg. Tous, on est entre 0 et 20  % des ventes normales. Déjà qu’avec l’épidémie de gastro-entérite on avait subi un gros coup de frein cet hiver … Pour la production, ça ne pose pas de trop de problème. Encore que. Les huîtres de 3,5 ans, qui représentent 80  % des ventes, sont laissées dans les parcs. ça crée un engorgement de stock alors que les ventes chutent. Cela va se ressentir sur les prix. »

O. G.

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