Olivier Chartier vise la grande région

Il l’a officiellement annoncé samedi devant ses pairs à Bordeaux puis via les réseaux sociaux, Olivier Chartier, président de l’UMP de la Vienne et conseiller régional depuis 2010 est prétendant à la candidature pour représenter le centre et la droite aux élections régionales de 2015.

Pour certains, il est le simple poulain de Jean-Pierre Raffarin, pour d’autres, il est l’homme de terrain qui pourrait faire basculer la nouvelle grande région à droite, mais qui est ce jeune homme ?
La politique et lui, c’est une longue histoire d’amour. Tout a commencé dans les années 90. Au lieu de courir derrière le ballon ou les filles, Olivier Chartier préférait se rendre à des meetings et en particulier ceux de Jean-Pierre Raffarin. Enfant curieux, il s’est intéressé très tôt à la politique, « pour moi, c’était une façon d’organiser le vivre ensemble et d’éviter la violence comme les incompréhensions » Se revendiquant chiraquien, il se rappelle encore de son élection au gouvernement . « Tous nos espoirs reposaient sur lui, je n’avais connu que Mitterrand, c’était un grand changement. »  A 18 ans, il quitte Poitiers pour suivre des études de finances à Paris-Dauphine, mais l’appel de la politique est plus fort que lui. « Avec mon ami Enguerrand Delannoy, nous avons spontanément rencontré Jean-Pierre Raffarin, (président de la région Poitou-Charentes) pour lui proposer notre aide. »  Sachant identifier les forts potentiels et à l’aube des élections régionales, ce dernier leur propose de rassembler les jeunes de la droite et du centre de la région. « Il pensait déjà aux fondations de l’UMP et sans perdre de temps, nous avons créé une association « Demain Poitou-Charentes » et ce fut un vrai succès. Jean-Pierre a été réélu et je suis retourné à la capitale.
Diplôme en poche, il réussit en 2000 le concours de la Société Générale et devient pendant trois ans inspecteur bancaire en France et à l’international. Toujours autant passionné par la politique, il s’engage en parallèle dans la campagne des jeunes chiraquiens et remporte les élections de 2002 avec à la clé un Jean-Pierre Raffarin comme Premier Ministre. « Un an plus tard, alors que j’étais en inspection aux Bahamas, il m’appelle et me demande de le rejoindre à son cabinet. J’ai évidement sauté dans le premier avion. » Olivier Chartier a tout juste 25 ans et il restera à ses côtés jusqu’en 2005. « Quelques jours après son départ de Matignon, nous sillonnions les routes de la Vienne pour sa campagne aux sénatoriales. A ce moment là, il m’a donné une belle leçon de vie. Après avoir goûté aux voitures avec chauffeur, aux voyages en Falcon, il se retrouvait dans ma petite 205 sans se plaindre. La politique ce n’est pas un sport, il faut être solide. » Après la victoire, Olivier Chartier rejoint le cabinet du ministre des transports jusqu’à la fin du mandat présidentiel. De retour dans sa terre natale, il retrouve Jean-Pierre Raffarin et travaille pour lui. En 2008, il est largement élu à la tête de l’UMP de la Vienne et devient le plus jeune président de section en France. En 2010, il se lance dans les régionales face à Ségolène Royal et échoue. Chiffres et preuves à l’appui, il bataille contre la politique Royal pour l’intérêt régional. Aujourd’hui, c’est un homme plein d’assurance et de convictions qui propose sa candidature à la grande région.
Lydia De Abreu S.