Le CHU de Poitiers a organisé son premier forum de l’emploi paramédical au sein du site de la Milétrie, l’occasion d’aller à la rencontre des candidats, de mettre en avant la diversité des métiers et leur donner de la visibilité.
Fin janvier, le CHU de Poitiers a organisé son premier forum de l’emploi paramédical. Une première qui a attiré près de 200 visiteurs, une bonne nouvelle pour la direction des ressources humaines de l’établissement. Ce forum est l’une des actions mises en place pour essayer de recruter autrement.
Dès 2018, le CHU a travaillé sur son projet d’établissement. Concernant les ressources humaines, des objectifs ont été fixés pour les 5 ans à venir. « Sur le thème du recrutement, nous avons entendu des agents et échangé sur leurs attentes, leurs besoins, des propositions pour faire évoluer notamment notre manière de recruter, explique Sophie Guerraz, directrice des ressources humaines. Auparavant, nous avions plutôt une démarche “classique” de gestion des candidatures en fonction des besoins avec des annonces, une cvthèque … Aujourd’hui, il faut dynamiser notre démarche et être plus visible. »
Le premier message est que le CHU recrute toute l’année et pour des métiers très variés. Il y a bien sûr tous ceux liés aux soins, mais aussi à la recherche, à l’entretien et au fonctionnement de tels locaux (jardinier, plombier, agent d’entretien, transport, cuisinier …). Cette année, sur un effectif de 5 500 équivalent temps plein, 1 300 personnes seront recrutées pour remplacer les départs à la retraite, les congés maternité, mais aussi pour les remplacements d’été (600 personnes), ainsi que pour combler des manques ou pour faire face à des créations de lits. En effet, le CHU projette un développement d’activité en cancérologie, hémodialyse ou encore dans l’hospitalisation à domicile. Il y a aussi l’apparition de nouveaux métiers comme celui d’infirmier coordinateur pour accompagner le parcours de soins du patient touché par une pathologie chronique ou un infirmier en pratique avancée. « Tous les ans nous augmentons notre effectif. Cette année, c’est environ 30 postes créés. Il y a une véritable dynamique à entretenir face à ces besoins importants et à un moment où les candidatures se font plus rares. »
Aller au contact des candidats
Ainsi, l’établissement va directement en contact avec les candidats. Le CHU est allé présenter les postes à pourvoir à l’Institut de formation en soins infirmiers pour les infirmiers, mais aussi à l’Institut de formation de manipulateurs d’électroradiologie médicale pour les manipulateurs radio. « Nous recrutons directement en CDI et pour différents services », précise la directrice. L’établissement a également accentué sa communication sur les postes à pourvoir sur les réseaux sociaux.
Le forum était ainsi une action de plus pour aller à la rencontre de personnes intéressées. « Les emplois paramédicaux (infirmier, aide-soignant, auxiliaire de puériculture, manipulateur radio, masseur-kiné, orthoptiste, technicien de laboratoire et préparateur en pharmacie hospitalier) représentent la plus grande partie de nos recrutements. C’est une autre façon de se rencontrer, dans un lieu différent, dans des conditions différentes. » Les visiteurs pouvaient ainsi échanger avec des professionnels en poste sur les réalités du métier, l’organisation de l’hôpital. Des conférences et des visites ont également été menées. « Nous voulions proposer une expérience différente en amont du recrutement à destination d’étudiants, de personnes en reconversion, mais aussi de potentiels candidats, parfois même extérieurs au territoire. Toutes avaient en tout cas envie de mieux connaître l’établissement. Nous souhaitions ainsi changer notre façon d’aller vers le candidat. »
Donner des perspectives
Si les modalités de recrutement évoluent, le CHU souhaite également changer les modalités d’accueil dans l’établissement aussi bien au niveau de l’institution, qu’au sein des services. « Nous souhaitons améliorer l’accueil des nouveaux arrivants et mettre en avant nos atouts par une meilleure information et lisibilité de nos à-côtés. Nous avons une réflexion par exemple sur nos parcours de formation ou sur les évolutions de poste possibles. Au sein d’une même profession, la variété des services permet de proposer différentes possibilités d’exercer. Le CHU a des atouts, à nous de les faire connaître. »
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