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To bee hornet to bee décroche l’or à Boston

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To bee hornet to bee décroche l’or à Boston

Pour leur projet annuel, six étudiants en biologie de synthèse ont décidé de participer à un concours international tout en traitant de la question du frelon asiatique. Après un an de recherche et une présentation à Boston, trois d’entre eux vont continuer l’aventure sous forme entrepreneuriale.

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Pour leur projet annuel, six étudiants en biologie de synthèse ont décidé de participer à un concours international tout en traitant de la question du frelon asiatique. Après un an de recherche et une présentation à Boston, trois d’entre eux vont continuer l’aventure sous forme entrepreneuriale.

Ils ne pensaient pas que l’aventure les mèneraient si loin. « On n’imaginait pas un an plus tard être là », énonce presque étonnée Marine Lavaud, une des porteuses du projet To bee hornet to bee. En septembre 2018, elle rejoint le master génie cellulaire à l’université de Poitiers. Dans ce cursus, les étudiants doivent notamment mener un projet annuel. Une des enseignantes leur propose de participer, en équipe, à un concours international de biologie de synthèse, IGEM, organisé par le MIT (Massachussetts Institute of Technology) qui se déroule l’année suivante aux Etats-Unis. Six étudiants embarquent dans l’aventure : Anne-Claire Boisson, Anaïs Canteau, Tony Horbach, Marine Lavaud, Marin Duthoit et Alicia Faugeroux. L’objectif est de résoudre une problématique grâce à la biologie de synthèse pour apporter un bénéficie à la société. L’équipe décide de s’attaquer à la question du frelon asiatique.

S’en suit une année dense : création de l’association, collecte de fonds, mise en place du laboratoire, recherches, rédaction de comptes-rendus … « Le frelon est une espèce invasive qui cause de très nombreux dégâts, notamment sur les colonies d’abeilles. Il détruit actuellement près de 30 % des ruches domestiques. Notre objectif est de produire, grâce aux bactéries, des molécules attractives pour piéger le frelon asiatique, explique Anaïs Canteau. Aujourd’hui, les pièges utilisés attirent tous les insectes, et pas seulement les frelons. Il en va de même pour les insecticides. Ce qui finalement affaiblit la biodiversité locale et accentue le dérèglement. Produire des phéromones capables d’attirer le frelon signifie créer un élevage ou s’appuyer sur la synthèse chimique en utilisant de nombreux produits nocifs et composée de nombreuses étapes instables. Nous avons mis sur pied une autre voie de production. »

Poitiers à Boston

Après 10 mois de travail et de manipulations, l’équipe s’envole pour Boston, pour la présentation finale du 31 octobre au 4  novembre. 370 équipes du monde entier viennent également rendre compte de leurs recherches. En fonction de leur démarche, de leurs résultats, des critères qu’elles ont validé, chaque équipe peut repartir avec une médaille de bronze, d’argent ou d’or. Les six étudiants ont décroché une médaille d’or pour leur première participation et une nomination pour le prix du meilleur projet dans la catégorie Manufacturing.

« Pour la première fois, le nom de Poitiers apparaissait dans ce concours et nous décrochons l’or ! C’est vraiment une grande fierté », indique Marine Lavaud. Onze équipes françaises concouraient à leurs côtés. « Pour un projet annuel qui devait ne durer que six mois, nous avons eu la chance d’être suivis par un réseau et des personnes qui ont décidé de s’impliquer et cela a changé beaucoup de choses. »

Dès le départ, il a ainsi fallu trouver les fonds pour l’inscription. « La Région Nouvelle-Aquitaine, des fondations d’apiculteurs, mais aussi des particuliers nous ont soutenu, n’arrive toujours pas à réaliser Anaïs Canteau. La Fondation Poitiers Université nous a également donné un véritable coup de pouce. Ils nous ont fait confiance et ça a permis de rassurer d’autres acteurs, de crédibiliser notre projet. » L’université de Poitiers a fourni les locaux, des laboratoires ont participé en donnant du matériel pour l’équipement. « Il y a eu un véritable engouement et le soutien d’acteurs locaux. »

Une entreprise pour la suite

Après plus d’un an de projet et l’obtention au passage de leur diplôme, quatre des six étudiants (Anaïs Canteau, Anne-Claire Boisson, Tony Horbach et Marine Lavaud) ont décidé de poursuivre l’aventure sous forme entrepreneuriale. L’équipe est actuellement incubée par Technopole Grand Poitiers. « Nous voulons mettre en avant notre savoir-faire en biologie de synthèse et proposer aux entreprises locales de nouvelles méthodes de production issue de la chimie. »

Mathilde Wojylac

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