Tous mobilisés pour le phare de Cordouan

La préfète de région, Fabienne Buccio avait convié les élus et les parlementaires des départements de Gironde et Charente-Maritime à se mobiliser pour marquer leur soutien à la candidature du phare de Cordouan pour son inscription au patrimoine mondial de l’Unesco. « C’est un moment qui montre l’envie du territoire de porter ce monument, se félicite la préfète. C’est une démarche qui s’est construite au fil des années, avec l’ensemble des acteurs, à la croisée des deux départements. » C’était aussi l’occasion de fêter la reconnaissance du phare par ses pairs. Ainsi, il a été distingué par l’Association internationale de la signalisation maritime comme “Phare de l’année 2019”. « Ce prix est une étape de plus à ajouter à notre candidature », explique Françoise de Roffignac, présidente du Syndicat mixte pour le développement durable de l’estuaire de la Gironde, établissement gestionnaire du phare. Situé à l’embouchure de l’estuaire de la Gironde depuis plus de 400 ans, Cordouan est le plus ancien des phares français encore en activité et le deuxième au monde après celui de Gênes. Entré officiellement en service en 1611, le phare continue à guider les marins à l’entrée du port de Bordeaux ou pour celui de Tonnay-Charente. « C’est un élément de signalisation en mer. Il aide les bateaux à se repérer par rapport à leur position dans l’estuaire. Les bancs de sable sont extrêmement dangereux à cet endroit », tient à préciser Eric Banel, directeur interrégional de la mer.

« Bien plus qu’un phare … »

L’Etat reste propriétaire du phare, la direction interrégionale de la mer (Drim) se chargeant de la partie signalisation. Mais, la gestion du site, dont le gardiennage, l’accueil du public, la promotion du site revient au Smiddest. C’est le seul phare au monde à être gardé toute l’année. Il accueille environ 20 000 visiteurs par an.

Le syndicat rassemble les Départements de la Charente-Maritime, de la Gironde, la Région Nouvelle-Aquitaine, Bordeaux Métropole, la communauté d’agglomération Royan Atlantique, la communauté de communes de l’Estuaire et celle de la Haute-Saintonge. « Ainsi, nous avons une vue globale des deux rives, ainsi que de l’ensemble de l’estuaire », indique Françoise de Roffignac.

« Trait d’union entre deux territoires », « le caractère exceptionnel du site », « son histoire universelle » et le « portage collectif » ont permis de construire un solide dossier et de demander l’inscription du phare de Cordouan au titre de patrimoine mondial par l’Unesco. Après trois auditions, début 2019, la France a ainsi retenu la candidature du phare et la portera au niveau mondial. La réponse interviendra dans un an. « Cette année est un temps de mobilisation, d’auditions. Nous avons des freins, mais aussi des atouts. » Le comité examinera les aspects patrimoniaux du site, mais aussi son écho à l’histoire, en tant que représentant du génie créateur humain, son apport à la technologie, la protection du site et de son environnement, l’accès au public, la médiation mise en œuvre … « Sur les deux rives nous travaillons ainsi à amplifier l’implication des acteurs et permettre sa (re)découverte. C’est montrer toute l’adhésion d’un territoire à ce projet, à cette candidature. »

Mathilde Wojylac

Site : Je soutiens Cordouan !