Un Arsenal des mers pour relancer le tourisme

Entre 1997 et 2014, le chantier de reconstruction de l’Hermione a attiré la foule dans l’arsenal maritime de Rochefort. Mais depuis que la frégate vogue, l’affluence touristique baisse dans la cité thermale. Ce constat a entraîné une réflexion autour de son attractivité. La Ville, l’agglomération, le Département, la Région, l’État et la Caisse des dépôts et consignations se sont donc associés le 10 janvier donc pour structurer l’arsenal en un « Arsenal des mers » autour de l’Hermione, qui en sera la figure de proue pour briguer ensuite le label de Grand site de France. L’idée est simple : passer d’un site proposant plusieurs offres de visites séparées à un parc unifié, amélioré et fondé sur l’histoire et l’aventure maritime, avec une billetterie unique.

Panel d’animations

Le billet d’entrée coûtera 18,50  euros et comprendra un large panel d’animations : visite scénarisée de l’Hermione, découverte des chantiers de restauration de bateaux, de la Corderie royale, du musée de la Marine. Des animations théâtralisées, dont une autour de la réplique du radeau de la Méduse, seront également accessibles, tout comme l’Accromâts (de l’accroc-branches sur une réplique de frégate) et un parcours nocturne basé sur l’histoire du site ou encore un spectacle immersif dans une salle qui reste à construire. Un budget de 25 millions d’euros est prévu pour tout réaliser, mais étalé « sur quatre ou cinq ans », a précisé le président du Rochefortais Hervé Blanché.

Grand site de France

Cet Arsenal des mers constituera le cœur d’un projet plus vaste qui vise à obtenir le label Grand site de France du ministère de la Transition écologique et solidaire. Ce Grand site englobera 7 000 hectares de terres et 10 000 hectares en mer, quinze communes, deux îles (Aix et Madame), le dernier pont transbordeur de France, une réserve naturelle et le fort Boyard. Il sera à la fois un ensemble patrimonial remarquable par la présence de l’Arsenal de Rochefort, l’un des tout premiers complexes militaro-industriels du monde, ordonné en 1666 par Louis  XIV, et un milieu naturel d’exception avec ses espaces humides et l’embouchure maritime de la Charente.

L’Agglomération de Rochefort a également signé ce même 10 janvier, avec la Région et son homologue du Bassin de Marennes, un Contrat de dynamisation et de cohésion du marais de Brouage pour que cette zone humide devienne un site touristique et d’élevage extensif propre à y renforcer la biodiversité. Avec Royan, les trois agglomérations visent ensuite un classement en parc naturel régional, comme le Marais poitevin.

O. G.