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Vincent Balaÿ : le thé coule dans ses veines

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Portrait

Vincent Balaÿ : le thé coule dans ses veines

Compagnie Coloniale était en dépôt de bilan. Sur un coup de cœur, Vincent Balaÿ l’a reprise. Depuis, la société a redressé la barre et fête ses 170 ans.

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Compagnie Coloniale était en dépôt de bilan. Sur un coup de cœur, Vincent Balaÿ l’a reprise. Depuis, la société a redressé la barre et fête ses 170 ans.

Vincent Balaÿ n’aime pas tant évoquer son parcours que celui de son entreprise. Pourtant, les deux font la paire, tant il parle de sa société comme il parlerait surement de ses enfants qui grandissent. Il faut dire que c’est un peu son bébé. Un vieux bébé certes puisque Compagnie Coloniale est la plus ancienne marque de thé française et fêtera cette année ses 170 ans. La rencontre avec Vincent Balaÿ, son dirigeant aujourd’hui, est plus récente. En 2010, alors que la société disséenne est en dépôt de bilan, lui veille justement sur les annonces du tribunal de commerce, lassé de sa vie professionnelle en tant que directeur international d’un laboratoire pharmaceutique. « J’étais toujours en voyage et j’avais envie de poser mes valises. »

Made in Dissay

Face à huit repreneurs, il rachète l’usine de Dissay et rassure dans le même temps les salariés. Non, l’entreprise ne va pas déménager. « Pas question, les compétences sont ici, nous sommes l’une des dernières marques à assembler nos thés en France et d’un point de vue logistique nous sommes très bien placés », assure Vincent Balaÿ. Compagnie Coloniale occupe 4 000 m² sur 12 000 m² disponibles. Le reste est loué à deux autres entreprises locales que sont Byosinthis et Géodis.

Est-il fier de contribuer au développement économique du territoire ? Oui, évidemment. Vincent Balaÿ sait qu’il est au cœur de la réussite de la société qui enregistrait en 2017 une croissance de 8 % (pour un chiffre d’affaires de 2,5 M€)et les projections pour 2018 seraient plutôt à deux chiffres. L’entrepreneur ne veut pas pour autant « faire de l’esbroufe ». A la tête d’une équipe de 16 personnes, il préfère se présenter comme un maillon de la chaîne qui s’installe lentement, mais durablement.

Sa vie familiale est à Paris, mais qu’importe, il sait aujourd’hui partager son temps entre Paris et Poitiers. « Dans une PME, il faut être aux manettes. Les salariés ont besoin de me voir et je ne suis à Poitiers que trois jours par semaine. Mes journées sont longues. Mon objectif reste de mettre ma marque en avant », souligne le dirigeant. Il veille ainsi à la fréquentation du site internet, au nombre de commandes, mais aussi au déploiement de son thé dans les boutiques françaises, japonaises ou allemandes (plus de 450  points de vente). 10 % du chiffre d’affaires est réalisé à l’export et il est plutôt fier d’annoncer les premières commandes des boutiques, restaurants et salon de thé de Joël Robuchon à Shanghaï.

Avec 180 références de thés, si les recettes, les produits et les fournisseurs n’ont pas changé, en revanche Vincent Balaÿ a revu le marketing. Depuis Paris, une agence de communication lui permet d’écumer les plateaux télé ou radio, mais aussi les bonnes pages des magazines gastronomiques. Avec un designer qui a su mettre un coup de jeune à la boîte de thé tout en gardant l’ancre marine et les rayures bayadères traditionnelles de la marque, il porte une attention particulière au packaging. Sans omettre d’y noter ce qui permet d’exporter la France partout dans le monde : “Emballé et conditionné à Dissay”.

M. N.

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