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Maintenir l’existant dans nos campagnes

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Maintenir l’existant dans nos campagnes

La première table ronde organisée dans le cadre des Etats généraux de la ruralité en Vienne a permis d’éclaircir la situation et d’écouter les attentes et besoins des habitants. L’emploi, la mobilité et le numérique sont les priorités de ces territoires.

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Quels services rendre aux publics en zone rurale ? était le thème de la première table ronde organisée dans le cadre des Etats généraux de la ruralité. L’emploi, la mobilité et le numérique sont les trois priorités pour ces territoires qui ne veulent pas être oubliés.

Pas de lamentations, juste un constat, mais surtout l’envie de faire bouger les lignes. La campagne, c’est la vie, l’air pur et la nature, mais une fois le cadre idyllique posé que reste-t-il pour manger ? Les commerces et les services de proximité se font de plus en plus rares ; les entreprises peinent à s’installer dans les vallées vertes faute de connexion haut débit ; les jeunes s’en vont en ville pour trouver du travail et la campagne se dépeuple. Sortons les mouchoirs ? Ce serait sans compter sur la volonté d’associations locales, de commerces et d’élus locaux très motivés pour faire entendre la voix de la ruralité. Réunis le 8 février à Vouneuil-sous-Biard autour d’une table ronde,  Gloria Imbert, présidente de l’association des Familles rurales, Jean-Olivier Goeffroy, Pierre Melon, Philippe Prioux et Guillaume de Russé ont apporté leur regard et échangé sur des perspectives de développement envisageables.

Créer des voies capillaires

L’ancien maire de Montmorillon et actuel président délégué du Département a toujours été sensible à la ruralité. La lutte contre l’enclavement est depuis longtemps son cheval de bataille, mais hier comme aujourd’hui, rien n’est possible sans routes. « Sans accessibilité, pas d’attractivité !, martèle-t-il. Créer des LGV, c’est bien, mais il faut penser aussi à créer des voies capillaires. Il y a une véritable attente auprès des habitants. Les transports publics étant inexistants, le développement des infrastructures routières est indispensable. Les entreprises ne viendront pas sans accessibilité ni connexion internet. »

Internet, l’autre bête noir de la ruralité, mais quand la connexion est bonne, il permet aussi de recréer du lien. A Montmorillon, un visio-guichet a été installé et depuis grâce à un accompagnement humain pour désacraliser « la bête », les habitants se l’ont approprié. « L’expérience est à renouveler, insiste Jacques Savatier de La Poste. Le numérique offre des possibilités de rebond incroyable et les commerçants aussi doivent être multi-canaux pour s’assurer de toucher tous les publics. » « Les entreprises installées sur le territoire souffrent du manque de connexion. Le Domaine de Dienné s’inquiète de ne pas avoir le haut débit car il perd 30 % de séminaires d’affaires pour cette raison, accentue Philippe Prioux de la CCIT. Aujourd’hui, il est essentiel de maintenir l’existant. » Ce combat Bruno Belin en a fait le sien : « La ruralité est un sujet d’actualité, non de nostalgie. Les Etats généraux nous permettent de rencontrer le potentiel intellectuel de notre territoire et d’en tirer des exemples concrets afin d’élaborer et de prioriser des fiches actions. » Le livre blanc qui recensera toutes les bonnes idées sera présenté en septembre, mais en attendant, la prochaine table ronde aura lieu le 11 mars à Chasseneuil-du-Poitou et portera sur le tourisme en présence de Jean-Pierre Raffarin.

Lydia De Abreu

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