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S. Martin, construire collectivement demain

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S. Martin, construire collectivement demain

Sandrine Martin est la nouvelle chef de l’opposition au Département de la Vienne. Elle souhaite mettre en avant le collectif et préparer la suite.

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Sandrine Martin est la nouvelle chef de l’opposition au Département de la Vienne. Elle souhaite mettre en avant le collectif et préparer la suite.

C’est à la commission permanente du mois d’avril, que Sandrine Martin a pris ces nouvelles fonctions de présidente du groupe des élus de gauche au Département de la Vienne. Jean-Daniel Blusseau, en charge de cette fonction depuis 2011, avait précédemment annoncé ne pas souhaiter continuer à assumer ce poste. « Le temps est venu de se projeter dans l’avenir, de préparer les prochaines échéances, de préparer et animer la reconquête de nos territoires. » C’est dans cette dynamique, que Sandrine Martin a bien voulu prendre sa suite. Elue sur le canton de Poitiers, elle a commencé au Département en 2008 et a été réélue en 2015.

Poitevine, passant par des études de mathématiques et d’informatique à l’université de Poitiers (MIAS), elle entre ensuite à l’institut de préparation à l’administration générale. Elle part ensuite sur Paris pour le travail, pour revenir en 2002. Elle intègre le conseil municipal de Poitiers après le décès de Jean-Luc Gaboreau. En 2008, elle se présente aux élections départementales « sur un canton qui était à droite et le pari a fonctionné ! Ce mandat s’est révélé plus intéressant que je ne l’aurais pensé, même dans l’opposition. »

Son engagement, elle le tient de son passage à l’université. « Je suis issue d’un milieu très modeste. J’étais boursière. J’ai redoublé ma première année et donc perdu ma bourse. A ce moment là, l’Unef proposait une pétition pour garder sa bourse, même en cas de redoublement. Ça a commencé comme ça. Je me suis intéressée. Les notions de solidarité et de représenter ceux qui ne parlent  pas me touchaient. J’étais dans ce moment où je percevais l’injustice de ceux qui avait de l’argent et ceux qui n’en avait pas. Je me suis engagée. J’ai autant appris à l’université, qu’à l’Unef. » En 1998, elle deviendra la vice-présidente étudiante de l’université de Poitiers. Ce lien avec l’université, elle l’a gardé avec son travail. Déléguée régionale à l’Afev, Sandrine Martin supervise les sites de Poitiers, La Rochelle et Bordeaux, gère 10 salariés, 60 services civiques et à l’oeil sur 800 bénévoles (dont 400 pour Poitiers). L’association propose un accompagnement scolaire à domicile. « C’est bien sûr l’aide aux devoirs, mais cela va aussi plus loin avec l’acquisition de codes, de mises en relation des parents avec les bons services, la bibliothèque … Nous sommes aussi un relais entre les étudiants qui ont envie de s’engager et les structures ou les projets qui ont besoin de bénévoles. L’étudiant est une ressource que la ville n’utilise pas assez. Grâce à leur potentiel de création, ils pourraient prendre une part plus importante au développement local. »

Faire avancer la démocratie et le débat public, voilà sa première préoccupation. « Je vais certes dénoncer, mais surtout proposer de faire autrement. Mon rôle n’est pas d’être dans l’opposition systématique. Aujourd’hui, nous sommes huit personnes pour construire et proposer. A travers ce groupe, je veux utiliser les potentiels de chacun. Je souhaite faire vivre le groupe, que les différents élus s’expriment. Que la parole autant que les propositions soient partagées. Tous les huit nous sommes à l’offensive avec nos compétences variées, pour construire la suite. Nos huit suppléants sont également associés. Chacun a envie de faire avancer les dossiers. Continuer l’action et donner une nouvelle dynamique au groupe, voilà ce qui me motive. » Consciente du fossé qui sépare parfois le politique du citoyen, « l’un des enjeux les plus importants sera de redonner confiance à la population, de montrer aussi que l’on peut faire de la politique autrement. »

M. W.

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