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Chantal Castelnot : « Il faut oser réaliser ses projets »

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Chantal Castelnot : « Il faut oser réaliser ses projets »

A l’occasion de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, Chantal Castelnot, la préfète de la Vienne a accepté de répondre à trois questions sur son parcours.

De quoi êtes-vous le plus fière dans votre parcours ?

Je suis contente car j’ai réussi à concilier ma vie personnelle et le corps préfectoral. Maman de trois enfants, les changements de poste et les déménagements n’ont pas toujours été faciles, mais aujourd’hui, mes deux grands n’ont pas peur des changements. J’aime me rendre utile sur le territoire, accompagner les projets des entreprises, des collectivités, les aider dans ce qu’ils veulent faire. Quand j’arrive à faire travailler différents acteurs en bonne intelligence à l’échelle d’un territoire, je suis satisfaite. Pousser tout le monde dans le même sens, c’est déjà la moitié du chemin fait pour faire avancer les problèmes. Mon rôle, c’est aussi cela, mettre différents acteurs autour de la même table dans un lieu neutre et instaurer un dialogue.

Qu’est-ce qui vous a marqué dans votre parcours ?

Alors que j’étais préfète de l’Allier, ma secrétaire a été abattue par son mari, il n’y a pas d’autre mot. Elle rencontrait d’importants soucis dans son foyer. Son conjoint avait perdu son travail, était en dépression et n’arrêtait pas de la surveiller. Il était devenu extrêmement jaloux. Un soir, elle a refusé de lui répondre et lui est allé chercher son arme. Ce qui m’a marqué, c’est qu’elle ne parlait pas de ses problèmes. Le soir même, je me revois plaisanter avec elle, lui souhaiter une bonne soirée et à demain. C’était il y a 21 ans, mais cela ne s’oublie pas. Depuis, j’ai toujours encouragé les femmes à se confier, parler, c’est important. C’est le premier pas. Et faire attention aux détails. Une autre collaboratrice, maman de deux jeunes enfants, apparaissait souvent avec des bleus suite à des chutes disait-elle. Aujourd’hui, elle s’en ai sortie car elle s’est confiée. C’est long, mais il faut bien leur dire qu’elles ne sont pas coupable, mais victime. En ce sens, le 25 novembre est une date importante, en tant que Journée internationale pour l’élimination de la violence contre les femmes.

Quelle message aimeriez-vous transmettre aux femmes ?

Quand on propose une nouvelle responsabilité à un homme, il dit oui tout de suite. Quand, la même situation se présente à une femme elle a toujours beaucoup plus de scrupules à accepter cette proposition. Ce manque de confiance en elles, le fait de douter de ses compétences, font qu’elles n’osent pas. Il faut oser réaliser ses projets. Il y a toujours une porte à pousser, une oreille tendue si c’est difficile, mais il ne faut pas se refermer sur soi et au contraire s’ouvrir et oser.

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