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Adie : créer quelque soit son statut social

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Adie : créer quelque soit son statut social

Association reconnue d’utilité publique, l’association pour le droit à l’initiative économique (Adie) accompagne les porteurs de projets qui n’ont pas accès aux prêts bancaires. 1 200 microcrédits sont accordés chaque année. Entretien avec Jean-Marc Ewald, directeur régional de l’Adie.

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Association reconnue d’utilité publique, l’association pour le droit à l’initiative économique (Adie) accompagne les porteurs de projets qui n’ont pas accès aux prêts bancaires. 1 200 microcrédits sont accordés chaque année. Entretien avec Jean-Marc Ewald, directeur régional de l’Adie.

Info-éco / A qui s’adresse l’Adie ?

Jean-Marc Ewald / Nos porteurs de projets sont au chômage ou encore allocataires du RSA. Ils n’ont pas de garanties, mais ils ont un projet économique, trop petit pour avoir l’attention des banques et de toute façon leur situation ne leur permet pas d’accéder à l’emprunt bancaire.

Info-éco / Quel est le parcours du créateur ?

J.-M. E. / Nous le recevons dans les dix jours environ après leur demande. Evidemment nous avons des critères de sélection : son savoir-faire et sa notion de gestion de l’argent, notamment à travers sa situation personnelle. Si le projet est validé, il passe devant notre comité de crédit, composé de bénévoles qui se réunissent une fois par semaine. C’est compliqué de porter un regard sur la pérennité d’un projet dans un monde économique d’aujourd’hui. L’Adie assure surtout le démarrage de l’activité. Le montant moyen accordé est de 4  000 €. Les fonds sont versés dans la semaine. Nous pouvons consolider les investissements quelques mois plus tard.

Info-éco / Quels sont les projets financés ?

J.-M. E. / Il n’y a pas de projet interdit à partir du moment où la personne remplit les conditions nécessaires. Par exemple, si notre interlocuteur veut créer son salon de coiffure, nous nous assurons bien sûr qu’il ait bien le brevet de maîtrise obligatoire. Dernièrement, nous avons financé un luthier, des projets dans les secteurs de la restauration, un élevage caprin, le digital, le web, la vente sur les marchés.

Info-éco / Et après la création ? L’Adie est là ?

J.-M. E. / En fait, nos taux d’intérêt sont plus élevés qu’une banque car ils donnent accès à des services tels que la mise en place de tableaux de bord pour vérifier la rentabilité, un appui commercial dans les achats auprès des fournisseurs ou encore un soutien administratif. Des éléments qui peuvent être facteurs d’échecs pour des créateurs.

Info-éco / Il y a deux ans, l’Adie a co-fondé la plate-forme J’adopte un projet. Pourquoi ?

J.-M. E. / C’est un coup de pouce supplémentaire. Dans ce virage vers l’économie collaborative, nous avons aussi des partenariats avec des espaces de coworking, des couveuses d’entreprises ou le fablab d’Angoulême. C’est l’occasion de faire du réseau, discuter, échanger. En partageant un bureau, le créateur économise la location d’un local. Pas besoin de capital particulier et pourtant les retombées peuvent être importantes.

Info-éco / La création d’activité économique est possible, quelque soit son statut social ?

J.-M. E. / Nous octroyons 1 200 microcrédits par an et même si le public est plus fragile, au bout de 3 ans, 60 % des projets sont encore en activité. Ce sont des projets qui créent de la valeur ajoutée dans les territoires et sont facteurs d’animations dans un village ou un quartier. Selon une étude menée par KPMG, à deux ans, 1 € injecté c’est  2,38 € générés en économies de prestations sociales et recettes fiscales. Un atout que nous valorisons auprès des collectivités qui nous financent (70 % des 2,4  M€ de budget annuel).

Propos recueillis par M. N.

Plus : 0 969 328 110 et adie.org et la page Facebook de l’Adie Poitou-Charentes-Limousin.

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