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Alain Pichon : partager les idées

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Alain Pichon : partager les idées

Le maire d’Antran est le nouveau président des Maires de la Vienne. Il a toujours cru à l’intelligence du groupe et au partage des idées.

Alain pichon

Le maire d’Antran est le nouveau président des Maires de la Vienne. Il a toujours cru à l’intelligence du groupe et au partage des idées.

Suite à la démission d’Yves Bouloux, devenu sénateur, Alain Pichon est le nouveau président de l’association des Maires de la Vienne. Il a été élu la semaine dernière face à Jérôme Neveux, maire de Jaunay-Marigny. « C’est un nouveau challenge pour moi. » Antrannais depuis toujours, il commence comme conseiller municipal à 20 ans, au retrait de son père, alors maire de la commune. « Ceux qui arrêtaient devaient présenter une personne pour prendre leur suite. Mon père m’a fait la proposition. Je ne connaissais pas, mais le sujet m’intéressait. » Il devient ensuite premier adjoint et est élu maire d’Antran, à 32  ans, en 1995, un des plus jeunes maires à l’époque. Il siègera au conseil général de la Vienne en 2011 et sera réélu comme conseiller départemental en binôme avec Valérie Dauge, en 2015. Il est depuis vice-président en charge du logement et de l’environnement. Alain Pichon a ainsi participé à la construction du schéma de l’eau, du schéma de l’habitat, à la gestion des espaces naturels sensibles. « L’objectif principal est d’avoir une nature protégée, mais aussi ouverte à tous. »

Une problématique qu’il traite au quotidien en tant qu’agriculteur-semencier. Associé à son neveu sur l’exploitation familiale — il est la 4e  génération —, il a toujours gardé un pied dans son activité professionnelle. « C’est indispensable. Cela me ramène à la réalité, me permet de voir ce qui se passe sur le terrain. »

A la recherche de l’équilibre

Un métier qu’il concilie avec celui de maire d’une commune péri-urbaine de taille moyenne (1  243  habitants). « Je suis toujours aussi passionné par l’action publique. J’aime cette proximité avec les habitants, de mener des projets pour et avec eux. Je crois depuis longtemps que l’on est plus intelligent en groupe que tout seul et j’essaye de l’appliquer chaque jour en partageant les tâches, des réflexions avec le conseil municipal, en organisant des réunions publiques. »

L’intelligence du groupe, il essayera aussi de la mettre en pratique à l’association des Maires de la Vienne. « Le bureau est constitué de 22  maires avec des opinions politiques différentes, des tailles de communes différentes, je trouve ça intelligent. Nous discutons de manière claire pour le meilleur de tous. Ma vision est dans la recherche de l’équilibre entre territoires. Entre les intercommunalités et les communes, il faudra du temps pour que chacun trouve sa place. Pour moi, il faut des centres forts pour une ruralité forte, qui en profite et ce n’est pas en opposant que nous construirons. Les communes doivent conserver leur identité, tout en évoluant. Il faut par exemple veiller à ce qu’elles conservent leur proximité avec les habitants. Elles sont la porte d’entrée du service public qui passe aussi maintenant par le numérique. Il faut un accompagnement matériel et humain : mettre à disposition un poste d’accès, tout en étant attentif à la formation du secrétaire de mairie, aux questions de confidentialité. Ce sont des sujets de travail. »

Maire, un mandat riche

Le maire est aux premières loges pour régler les problèmes. « Etre maire est le plus beau de tous les mandats, mais aussi le plus exigeant, souligne Alain Pichon. Les habitants d’aujourd’hui sont plus exigeants que ceux d’hier. Le contact est parfois plus compliqué qu’avant. » Il évoque ainsi les 30  maires, sur 274, qui ont démissionné au cours de quatre dernières années. « La tâche est lourde, le maire peut se sentir isolé, seul, surtout dans les petites communes où les équipes sont réduites. C’est ce qui en fait un poste intéressant, mais à la fois prenant. Le statut de l’élu devra un jour évoluer. » En attendant, Alain Pichon sera là pour les accompagner. « Un des sujets à venir, va être aussi la question de l’autonomie financière des communes. Elles ont de moins en moins de marges de manœuvre, surtout pour les plus petites et face à la baisse des dotations et à l’évolution de la taxe d’habitation. Nous devrons porter ces réflexions. »

Mathilde Wojylac

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