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En Vienne, des maires combatifs

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En Vienne, des maires combatifs

La semaine dernière avait lieu le deuxième Salon des maires de la Vienne, au Palais des congrès du Futuroscope, l’occasion de prendre la température du côté des édiles pour la dernière année complète de leur mandat.

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La semaine dernière avait lieu le deuxième Salon des maires de la Vienne, au Palais des congrès du Futuroscope, l’occasion de prendre la température du côté des édiles pour la dernière année complète de leur mandat. « Les maires ont connu quelques orages sur ces dernières années, relève Alain Pichon, maire d’Antran et président de l’association des maires de la Vienne. Avec les baisses de dotations et les différentes annonces, les maires manquent de visibilité sur les finances. Pour ceux qui effectuaient un premier mandat, l’exercice a été rude, pour les autres, l’expérience leur a permis de passer les caps avec peut-être plus de recul. Ce type de salon permet d’échanger, de confronter les problématiques, de ne pas être seul parfois face à un sentiment de découragement. Face aux diminutions de budgets, les maires ont raclé les fonds de tiroir, mais Bercy nous demande toujours plus. Nous avons l’impression qu’il n’y a plus de pilote, les ordinateurs décident. Face à cela, nous faisons de notre mieux, mais les situations sont complexes. »

Faire face à la complexité

Nathalie Tabuteau, maire de Moulismes, doit justement faire face à cette complexité. « La commune n’a pas un taux endettement élevé, mais son auto-financement est négatif, donc les banques ne veulent plus nous prêter et je ne peux plus investir, ni avoir de projets », résume-t-elle.

La commune est notamment traversée par la RN147. « Cela fait vivre les commerces de la commune, mais génère de nombreuses charges (entretien des trottoirs, gestion des ordures ménagères …). Pour que cela ne coûte plus à la commune, nous avons réalisé une aire de repos et un parking pour les campings-cars. Avec la redevance, cela nous permet de dégager une petite marge. Côté personnel, nous avons tiré au maximum. Si nous supprimons plus de postes, ce sont des services que nous n’assurons plus. Pour avoir des recettes, il y a bien des projets photovoltaïques ou éoliens, mais cela prend du temps. Malgré tout, la commune doit continuer à faire face à la baisse des dotations et à l’attribution de compensation versée à la communauté de communes. La direction générale des finances publiques estime que mes habitants en payent pas assez d’impôts par rapport au potentiel fiscal de la commune. Nous avons augmenté les taux, mais cela ne résoudra pas les besoins en financement que nous avons et ne payera pas par exemple la réhabilitation de la salle des fêtes. Ce n’est pas suffisant. Donc la question est à quoi sert-on si la commune ne peut plus porter de projets ? Des regroupements sont évoqués, mais deux communes pauvres n’ont jamais fait une commune riche. Je suis inquiète pour la suite. »

Contrer l’éloignement décisionnel

Le moral des maires est souvent indexé à la situation des finances de leur commune. A Nouaillé-Maupertuis, Michel Bugnet est satisfait. « Nous allons clore le mandat sur de bonnes notes : les difficultés financières sont derrière nous, le climat général est correct. Ce qui a été le plus difficile, c’est la complexité des actions. La croissances des normes, des obligations nécessitent une expertise plus grande, plus poussée. Nous avons le sentiment que les aides sont plus compliquées à solliciter du fait de l’éloignement régional. Après, nous travaillons bien ensemble sur le territoire des Vallées du Clain. Nous voulons garder cette proximité et nous avons cette volonté d’avancer de concert. »

M. W.

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