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La culture de l’innovation comme source de compétitivité

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La culture de l’innovation comme source de compétitivité

L’un accompagne l’entrepreneuriat innovant, l’autre la recherche fondamentale, les deux ont en commun la volonté d’apporter de l’amélioration, voire de la disruption. Interview croisé avec Géraldine Musset, responsable innovation au Centre d’entreprises et d’innovation et Harold Astre, directeur de la recherche au CHU de Poitiers.

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L’un accompagne l’entrepreneuriat innovant, l’autre la recherche fondamentale, les deux ont en commun la volonté d’apporter de l’amélioration, voire de la disruption. Interview croisé avec Géraldine Musset, responsable innovation au Centre d’entreprises et d’innovation et Harold Astre, directeur de la recherche au CHU de Poitiers.

Innover, c’est lancer quelque chose de nouveau sur le marché, un produit, un service, un mode d’organisation ou un procédé …, il y a mille et un exemples d’innovation, mais il n’existe pas une définition standard. Géraldine Musset, responsable innovation au Centre d’entreprises et d’innovation de Grand Poitiers s’appuie sur le manuel d’Oslo pour définir l’innovation. « Elle se traduit par quatre types d’innovation : les innovations de produit, les innovations de procédé, les innovations de commercialisation et les innovations d’organisation. Ensuite, il existe deux formes d’innovation, celles dites de rupture qui font table rase de l’existant pour le remplacer par quelque chose de complètement nouveau qui modifie profondément les conditions d’utilisation par les gens et qui s’accompagnent d’un bouleversement technologique. Et, les innovations incrémentales qui ne bouleversent pas les conditions d’usage, mais y apportent une amélioration sensible. La frontière est très fine entre les deux. » Dans le monde de la recherche médicale, c’est le même jargon qui est pratiqué. « La recherche est de l’innovation. En permanence, nous cherchons à améliorer voire créer une rupture, appuie Harold Astre, directeur de la recherche au CHU de Poitiers. Nous innovons lorsqu’une recherche aboutit. » Par contre, l’innovation n’est pas l’apanage de la recherche. Près de la moitié (46  %) des entreprises européennes innovantes ne s’appuient sur aucune activité de recherche en leur sein (contre 30 % pour la France) (Source CCI IDF). Une entreprise comme Apple est considérée comme numéro 1 mondial en matière d’innovation, mais ne se classe qu’à la 70e position en matière de dépenses de R&D rapportées au pourcentage des ventes. Apple a ainsi su se saisir et adapter les idées des autres pour les transformer en synthèse créative. L’iPod par exemple ne comporte aucune technologie « maison » et utilise exclusivement des technologies développées ailleurs.

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L’innovation est une culture

« Nous devons être acteur du monde dans lequel on vit, renchérit Géraldine Musset. Les enjeux sont de taille et permettent à l’entreprise d’être compétitive, l’innovation doit être sociale, sociétale et avoir le bon timing. Il ne faut pas bouleverser les habitudes trop vite. Rhinov est un bon exemple. Il leur a fallu un certain temps pour imposer une nouvelle façon de décorer sa maison. De l’application en réalité virtuelle, ils ont opté pour un site internet qui propose de réaliser des plans en 3D. » Au CHU, l’innovation est permanente et dans tous les domaines, dernièrement l’acquisition de l’IRM 7 Tesla va révolutionner l’univers de l’imagerie multimodale. « L’IRM permet l’exploration par imagerie du système nerveux, sans la moindre intervention chirurgicale. Elle évite ainsi de recourir à la biopsie classique, qui nécessite d’aller prélever des tissus en perçant la boîte crânienne. Prochainement, nous pourrons aussi sonder un rein grâce à une biopsie virtuelle. En terme d’innovation disruptive, le CHU de Poitiers sera le seul de France à l’utiliser pour de l’applicatif. »

Source de valeur et de revenus pour les entreprises, le médical et l’économie en général, l’innovation est conçue avec l’objectif d’atteindre un marché. « L’innovation doit être orientée vers le marché et répondre à un besoin client actuel et futur », note Géraldine Musset. Et Harold Astre de conclure : « Elle doit servir une stratégie pour l’avenir. »

Lydia De Abreu

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