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Les chambres de commerce aux abois

CCI colère

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Les chambres de commerce aux abois

Les chambres de commerce est d’industrie sont aux abois. Deviendront-elles des antennes locales ?

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Les chambres de commerce est d’industrie sont aux abois. Deviendront-elles des antennes locales ?

« Je suis un président en colère, affirme Claude Lafond à la tête de la Chambre de commerce et d’industrie de la Vienne. Je suis bénévole, j’ai été élu avec une dotation, une équipe pour travailler auprès des PME, les accompagner et l’Etat me retire cette dotation. C’est me supprimer toutes mes fonctions, les services que la CCI rend, ce pour quoi j’ai été élu, mais nous allons nous défendre. » Au-delà de la CCI de la Vienne, c’est l’ensemble du réseau qui tire la sonnette d’alarme. Dès 2019, et pendant 4 ans, l’Etat va prélever 100 millions d’euros chaque année sur la taxe pour frais de chambre, versée par les entreprises. Pour la Vienne, c’est un manque à gagner de 2,8 millions d’euros sur la période, soit 700 000 euros en moins chaque année. « Depuis 2013, chaque année nous avons fait des efforts, mais on nous ponctionne encore plus. » Entre 2013 et 2017, la chambre a perdu 50 % de ses dotations soit 3 millions d’euros, ainsi qu’une ponction de ses réserves pour 2 M€. Ainsi, pour 2018, la baisse est de 800 000 euros. « Sur un budget de 11 M€, aujourd’hui, nous sommes en déficit de 600  000  euros. La ressource fiscale ne couvre plus la masse salariale. Les ponctions successives font que nous avons un déficit structurel, mais nous ne sommes pas la seule chambre dans ce cas, souligne Yves Louzé, le directeur. Sur la période précédente, nous avions mis en place un plan de départs volontaires et nous n’avons pas renouvelé certains postes, passant ainsi de 172 à 106 collaborateurs. » Et Claude Lafond se refuse au moindre licenciement.

« Aujourd’hui, nous avons 34 personnes au siège sur la Technopole du Futuroscope, l’autre partie est à la Maison de la formation. Si j’enlève une personne, je retire un service. C’est moins d’aide aux PME, plus de soutien au clubs d’entreprises, moins de présence, moins de liens. Comment demain accompagner les projets ? C’est de l’acharnement. A moins que l’Etat ne veuillent qu’une CCI par région ? » Sur la formation, 1 000 apprentis sont accueillis. « Nous sommes le deuxième CFA régional, avec la deuxième masse salariale la plus faible de Nouvelle-Aquitaine. »

Reste ensuite l’aéroport de Poitiers-Biard où la CCI est membre du syndicat mixte. « Nous avons prévu 100  000  euros pour 2018, mais nous sommes prêts à payer la totalité, soit 760 000 euros, à condition de sortir du syndicat au 1er janvier 2019. » La chambre s’est également engagée dans la vente de son siège et le transfert des équipes sur la Maison de la formation.

Mathilde Wojylac

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