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Reprendre le contrôle grâce au financement participatif

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Reprendre le contrôle grâce au financement participatif

PretUp, LesEntrepreteurs, Unilend, Lendosphère… ces noms ne vous disent peut-être rien mais représentent pourtant une alternative sérieuse et concurrentielle aux fonds d’investissement à vocation locale, pour plusieurs dizaines de millions d’euros. Retour d’expérience sur une nouvelle façon de se financer. 

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PretUp, LesEntrepreteurs, Unilend, Lendosphère… ces noms ne vous disent peut-être rien mais représentent pourtant une alternative sérieuse et concurrentielle aux fonds d’investissement à vocation locale, pour plusieurs dizaines de millions d’euros. Retour d’expérience sur une nouvelle façon de se financer. 

Les études d’opinion en France, depuis des années, observent deux choses : le recul du fait démocratique comme « incontournable » et le peu d’acculturation des Français avec leur propre économie (personnelle comme celle du pays). Il faut dire qu’entre crises financières à répétition, chômage de masse (et sa conséquence sur la stagnation relative des salaires) et les tentations populistes face à une impuissance politique contre des « vautours » financiers, le constat n’est pas brillant. En même temps les Français continuent à épargner et à élargir leurs placements — où la pierre locative reste le refuge, en perte de vitesse avec la réforme de la taxe d’habitation et l’augmentation probable de la taxe foncière.

Pourtant il existe des alternatives à « fort rendement » dans la lignée non pas du retour d’un « capitalisme à la papa » ou de la « financiarisation à tout craint », mais d’une nouvelle donne où la recherche du profit semble mieux coïncider avec les termes de territoires et responsabilité sociale : le financement participatif local.

C’est-à-dire un prêt direct de 20 à 2  000 € d’un particulier à une TPE/PME (CA à partir de 100 k€), avec un maximum de 100 k€ prêtés par projet. Pas de banque ni d’intermédiaires coûteux ! Tous les secteurs économiques sont possibles : achat de stock pour une pharmacie ; production d’énergie renouvelable ; commerciaux pour une SS2I ; ouverture d’un restaurant  … A la clé pour le chef d’entreprise, une attente humaine de ses investisseurs « engagés » durant son développement, la liberté de l’actionnariat et des délais administratifs raccourcis. Pour les particuliers aussi des avantages existent : la plupart des plateformes offrent des prêts souvent garantis, notés en fonction de critères financièrs indicatifs. Vous restez réellement maître de votre épargne en étant utile à votre pays !

En ce qui me concerne, après trois ans et 295 projets soutenus (!), les rendements bruts sont proches de 7 % par an pour 6 k€ prêtés (je n’ai sorti de ma poche que 2,7 k€ : je réinvestis tout, intérêts nets et capital). La perte est toujours possible et reste, pour l’instant, sous la barre symbolique des 50 €.

Les opérateurs sont entièrement numériques et agréés par l’État ; la fiscalité est, elle, améliorée (les pertes sont déductibles de l’IR) : une véritable alternative à l’assurance-vie.

Derniers points et non des moindres : si l’épargne n’est pas liquide et dépend du plan de remboursement, le remboursement mensuel permet tout de même un choix régulier de récupérer son argent immédiatement ou de le réinvestir. Enfin des variantes de fonctionnement existent : enchères négatives (c’est la quantité d’offres des épargnants qui définit le taux), des prêts automatiques en fonction de critères préalablement définis  … Qui a dit qu’épargner était ennuyeux ?

Julien Garderon

Consultant en sécurité des systèmes d’information à Sorégies

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