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30 ans de synergies et d’initiatives pour Capée

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30 ans de synergies et d’initiatives pour Capée

Réseau d’acteurs de l’économie sociale et solidaire, Capée vient de fêter ses 30  ans, l’occasion de revenir sur son histoire, mais aussi d’évoquer les défis à relever : l’emploi, la mobilité et l’alimentation. Le maître mot reste l’entraide.

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La semaine dernière, Capée a fêté ses 30 ans, l’occasion, avec les différents acteurs, de revenir sur son histoire, mais d’évoquer aussi les défis à relever. Si le réseau a démarré sur Grand Poitiers, à quatre structures, aujourd’hui, elles sont 44, couvrant les 40  communes de l’agglomération. « En 1989, au démarrage, nous étions sur 13  communes et l’aventure a commencé avec les structures d’insertion par l’activité économique (SIAE) », indique le directeur Jean-François Hérault, à la tête d’une équipe de 9 personnes. Elles sont aujourd’hui 17 (et représentant 1  300 salariés) et le réseau s’est étoffé avec les épiceries sociales (au nombre de 12  s’occupant de 1 650 familles) et globalement de nombreux établissements relevant de l’économie sociale et solidaire (Aceascop, Adsea 86, le transport solidaire  …). « C’est un réseau en plein développement avec des acteurs qui se retrouvent autour des valeurs de l’ESS. »

Emploi, mobilité et alimentation

La première préoccupation du réseau reste l’emploi. « Même si le chômage diminue et l’activité économique reprend, il restera toujours sur le bord du chemin des personnes éloignées de l’emploi. Sur la Vienne, il y a environ 6 600 chômeurs de longue durée et leur nombre a progressé, sans parler des invisibles qui sont sortis des radars de Pôle Emploi et de l’assistance sociale. » C’est ainsi que Capée participe à la démarche Territoire zéro chômeurs de longue durée. « C’est une alternative à expérimenter pour contrer ce chômage de longue durée. Et le travail avec les Maisons de quartiers est vraiment intéressant. »

Le deuxième enjeu est celui de la mobilité. « Aujourd’hui, nous sommes sur un territoire à la fois urbain, péri-urbain et rural, la question de la mobilité y est plus prégnante. Nous essayons donc collectivement de voir quelles réponses nous pouvons apporter. »

Des initiatives locales existent déjà avec Vienne Moulière Solidarité où des bénévoles véhicules les personnes chez le médecin ou pour quelques courses. Le centre de la Blaiserie ou Solidarité Environnement Insertion à Saint-Sauvant proposent des mobylettes. « Il nous faut une réponse plus globale. Il y a des choses à imaginer, à tester sur le transport collectif, de l’auto-partage, du covoiturage  …, propose le directeur. A noter que deux personnes sur cinq ne vont pas à un entretien d’embauche faute de transport adapté et une personne sur quatre refuse un poste pour ces mêmes raisons. »

Toujours dans cet esprit de fédérer les initiatives et de tisser des synergies, l’alimentation fait partie des préoccupations. « Les collectivités s’intéressent au sujet de la structuration des filières d’approvisionnement. Les épiceries sociales pourraient également en bénéficier, ainsi que les restaurants associatifs. Il y a tout un système à inventer autour de la logistique pour résoudre cette équation. Comment récupérer, stocker et redistribuer les denrées ? Il y a des besoins, le CHU, les écoles, le Crous … pourquoi ne pas également les mettre en relation avec les associations (la Banque alimentaire, les Restos du Cœur  …). Des synergies sont à trouver. Notre rôle est de faire du lien entre ces différents acteurs. »

Capée est aussi membre du réseau “La Région entreprend à vos côtés”, sur l’accompagnement à la création et à la reprise d’entreprise. Elle suit ainsi près de 200  projets par an. « Nous sommes plutôt sur la partie en amont, sur la sensibilisation, l’accueil et le premier entretien, ainsi que la formalisation. »

Créer des synergies

Fondatrice et membre du collectif “Quartiers à entreprendre”, la structure organise des ateliers et des réunions pour les publics relevant de la politique de la ville, souvent ayant plus de mal à s’orienter vers la création d’entreprise. Elle suit plus particulièrement les projets relevant de l’ESS à l’image de Cuisine Mosaïque ou de la création d’un salon de socio-esthétique.

Après une réflexion menée autour de son projet stratégique, Capée a décidé d’ouvrir sa gouvernance aux acteurs du monde économique, de la formation et de la recherche avec par exemple l’Université de Poitiers, Agentis, Indigo Formation ou encore les clubs FACE et Ré’Active. « Nous souhaitons nous appuyer sur ces personnes pour développer de nouvelles actions. Nous avons une carte à jouer pour devenir un lieu ressources concernant l’ESS. Nous sommes le seul réseau de ce type en Région, avec une si grande diversité d’acteurs. Pour Capée, l’absence d’emploi ne se résoudra que si le problème est pris dans sa globalité en mêlant la santé, le logement, la mobilité  … Nous sommes pour l’innovation sociale. »

Mathilde Wojylac

Leur nouveau site : www.capee.fr.

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