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Pierre-Yves Boutin, l’ESS de demain

pierre yves boutin cress

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Pierre-Yves Boutin, l’ESS de demain

Après une carrière d’instituteur, son challenge, en tant que président de la Cress, est de réaffirmer la place de l’ESS sur un territoire en construction.

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Après une carrière d’instituteur, son challenge, en tant que président de la Cress, est de réaffirmer la place de l’ESS sur un territoire en construction.

C’était peut-être un signe, Pierre-Yves Boutin, actuel président de la chambre régionale de l’économie sociale et solidaire (Cress) est né à Niort, berceau des mutuelles.

Pour enseigner, il rentre à l’école normale de Poitiers, puis commence en école primaire dans le Loudunais. « Je m’y plaisais, je suis resté dans la Vienne. » Il devient ensuite instituteur à Benassay et assure la direction de l’école pendant 11 ans. Militant associatif « depuis toujours », en 1999, il rejoint la Ligue de l’enseignement de la Vienne et en 2002 en devient le secrétaire général. « Les valeurs républicaines de la Ligue m’ont poussé à m’engager, ainsi que son action polyvalente. Sa mission principale est de former des citoyens. » Elle agit pour les jeunes de 5 à 25 ans à travers le sport, les vacances, la vie fédérative, l’éducation populaire. La Ligue accompagne également plus de 300 associations en Vienne. « Au-delà de cela, la Ligue est aussi un mouvement d’idées où la place des bénévoles, de l’engagement citoyen est questionnée. » Il est aussi vice-président de la Ligue régionale et siège ainsi au conseil d’administration de la Cress, au sein du collège associatif.

Depuis décembre 2014, il est en est le président. « C’est aussi l’occasion pour la Ligue régionale d’affirmer sa place dans le concert régional. L’économie n’est plus un gros mot au sein des associations. Peu à peu, les grosses structures associatives (telle que la Ligue) fonctionnent comme des entreprises de l’ESS. Il y a eu et il y a un long cheminement, ce n’est pas naturel chez elles de se voir ainsi. » Après une période de redressement et de déploiement, la Cress Poitou-Charentes doit aujourd’hui faire face à un nouveau défi : s’insérer dans la grande région. « Je suis là pour conduire ce projet, tout en veillant aux compétences et à sa place. Elle aura forcément un rôle prépondérant. »

C’est la plus ancienne des trois chambres, la plus professionnalisée (une équipe jeune de six personnes), la plus soutenue institutionnellement (elle vient de signer une convention d’agrément avec l’Etat et organise le salon de l’ESS conjointement avec la Région Poitou-Charentes les 23 et 24 octobre à Niort). « Les équipes travaillent déjà ensemble (sur l’observatoire, les rendez-vous d’affaires Esspresso). Et nous contribuons à l’élaboration des statuts de la nouvelle Cress. » Ainsi, par exemple de nouveaux collèges pourraient apparaître, celui de l’entrepreneuriat solidaire ou encore des fondations (à côté des collèges associatif, mutualiste et coopératif). « Nous ne sommes pas dans un bulle, il nous faut intégrer de nouveaux acteurs. La Cress est aussi là pour organiser les échanges entre l’économie sociale et solidaire et une économie plus « classique ». L’objectif est bien de créer des synergies entre tous les acteurs. »

Emploi, innovation sociale, sensibilisation, développement des territoires sont des questions au centre des réflexions des Cress. « Ce changement est un challenge avec ses difficultés et ses craintes, mais aussi du positif, de bonnes pratiques à échanger, des marges de développement à identifier, des synergies à trouver. C’est une remise en cause de nos fonctionnements, mais c’est l’occasion d’une nouvelle dynamique, de débats et notamment d’exercer notre esprit critique pour réaffirmer la place de l’ESS sur ce nouveau territoire. »

Mathilde Wojylac

Salon de l’ESS, les 23 et 24 octobre à Niort.

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